J’ai envie de vous partager une découverte qui m’a amusée et touchée ces derniers temps.Lors de mes premiers séjours à Maumont au temps jadis (j’avais 18 ans!) j’ai été très impressionnée par un geste que nous pratiquons toujours lorsque nous nous croisons dans quelque lieu que ce soit du monastère : nous inclinons la tête en souriant sans nous parler puisque nous tâchons autant que possible de préserver le silence, ce geste de déférence est accompagné, cela se sent, d’une demande de bénédiction réciproque afin que notre Dieu soit associé à nos rencontres.
Or depuis que les gestes barrière ont été institués je constate que le seul moyen de nous dire bonjour lorsque nous rencontrons des personnes au parloir ou dans nos déplacements, c’est ce fameux signe de tête pratiqué spontanément par tout le monde comme allant de soi ! Jamais je n’aurais pu penser que cet usage gagne ainsi tout notre entourage mais, du coup, je vous partage cet autre usage qui lui est lié, la demande de bénédiction par la plus jeune et le don de la bénédiction par la plus âgée.
« Bénis-moi, ma sœur » et « Que Dieu te bénisse ! »
Vous pouvez même trouver des variantes de bonheur : « Mon Dieu, je te bénis pour cette sœur, car tu es béni par elle ! » Saint Benoît nous demande aussi de dire « bénis moi » à tous ceux qui frappent à notre porte surtout, précise t-il, les plus pauvres car pour les riches la crainte qu’ils inspirent suffit pour nous rendre aimables !
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