« Pourquoi chercher parmi les morts ?
La nuit est tombée. Une longue nuit depuis cette heure de vendredi
où Jésus mort crucifié a été mis au tombeau dans le Silence d’une
humanité qui n’a plus la force d’espérer.
« Les Saintes femmes », à commencer par Matie-Madeleine, ont vécu
les ténèbres de « cette nuit immense » du Vendredi Saint, le Grand Silence
du Samedi Saint qui a suivi et qui est maintenant terminé.
Ce jour de l’apparente disparition de Jésus est achevé et elles sont là
« de grand matin, à l’Aube du premier jour de la semaine » … autant dire
au jour et à l’Heure des Commencements.
Elles sont encore prisonnières de la mort de Jésus, les yeux baissées,
tournés vers la terre, vers ce lieu où il a été déposé et enfermé au creux du
Rocher. Mais, c’est à ce moment-là que « levant les yeux », prenant de la
distance avec cette terre de mort, elle voit le tombeau dont la pierre a été
roulée.
Y entrant, elles pensaient très certainement y trouver le corps sans
vie de Jésus crucifié. Mais c’est un jeune homme vêtu de blanc –un ange–
qui les y accueille.
Face à leur frayeur, il leur adresse cette Parole d’une nouveauté
insoupçonnée : « Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il n’est
pas ici … Il est ressuscité ! ».
Cette incroyable nouvelle change tout dans leur vie : elles
deviennent elles-mêmes annonciatrices de la Vie de Dieu plus forte que
la mort. C’est cela Pâques ! C’est une annonce qui change toute notre vie
et qui nous met en mouvement vers les autres, pour célébrer ensemble la
nouveauté radicale que nous apporte le Ressuscité : la nouveauté d’une
Vie Nouvelle et éternelle !
Pâques n’est pas Pâques que si son annonce nous transforme !
L’épître aux Romains, que nous venons d’entendre, est claire : « Si donc,
par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau
avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi,
comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité
d’entre les morts » (Rom. 6, 4).
Célébrer Pâques, c’est vivre notre baptême ! Et vivre notre baptême,
c’est refuser de retourner dans les tombeaux sans vie de nos égoïsmes et
de nos idolâtries. Vivre notre baptême, c’est être habité par la force de
l’Espérance qui, malgré tout ce que à quoi nous sommes confrontés et que
nous devons affronter, nous donne la certitude, la Foi, que le Christ est là
avec nous, et qu’avec lui, nous sommes déjà victorieux.
Célébrer Pâques, c’est prendre l’engagement d’être sans cesse en
recherche et en marche, car, comme aux disciples, le Ressuscité nous fait
dire : « Il vous précède en Galilée. Là, vous le verrez, comme il vous l’a
dit ». Oui, il nous faut marcher vers la Galilée de nos vies (c’est-à-dire le
lieu de notre rencontre avec lui), pour voir le Christ et croire qu’avec LUI,
Le Ressuscité, nous serons vraiment Ressuscité.
Dans la joie et la paix de Pâques, demandons instamment au Père de
renouveler en nous son esprit filial, afin que, renouvelés dans notre corps
et notre âme, nous devenions des témoins authentiques de son Fils et de
la Vie qu’Il veut ouvrir à tous.
Elles étaient 3 au matin de Pâques. En cette nuit très Sainte vous êtes
5, au milieu de nous. Vous êtes, Candice, Lola, Mila, Rose et Augustin, les
Nouveaux Témoins du Christ Ressuscité.
Vous allez être sa demeure parmi les hommes ! Laissez-le vous
guider et vous conduire vers vos frères et sœurs en humanité. Laissez-le
vous guider afin de rendre témoignage de la joie et de l’Espérance qui est
en vous, qui donne sens à la Vie … du Christ qui est notre vivante
Espérance. Du Christ qui est Chemin, Vérité et Vie : Chemin, Vérité et Vie !
AMEN.
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