Homélie du 2 novembre 2020 – Père Vollaud

Saints Apôtres

TOUS LES FIDELES DEFUNTS

La mort et la résurrection de Jésus nous permettent d’espérer que ce qui est arrivé pour un seul d’entre nous, c’est ce qui est promis à chacun de nous.

Il a vraiment partagé notre humanité. Ses souffrances et sa mort nous le rendent proche. Il est vraiment l’un de nous. On peut lui faire confiance.

Et notre confiance peut aller jusqu’à croire que Jésus partage aussi notre humanité non seulement quand il souffre et quand il meurt, mais aussi lorsqu’il ressuscite. Autrement dit, mourir nous concerne tous …  ressusciter nous concerne aussi !

Voilà pourquoi Jésus, Fils de Dieu fait homme, a vécu, le premier, le passage de la mort à la résurrection : afin que, si nous mourons avec lui, avec lui nous ressuscitions.

Voilà la seule raison qui rend notre espérance possible face à la mort de ceux qui nous sont chers, face à notre propre mort.

Le scandale de la séparation n’est pas supprimé. Mais il peut être traversé, assumé dans l’espérance qui nous vient du Christ. Qu’il nous fasse la grâce de pouvoir l’accueillir et de nous laisser consoler.

La mort nous oblige, souvent douloureusement, à tisser des liens nouveaux avec ceux qui ont franchi la rive de la vie en Dieu. Ces liens nouveaux nous déroutent car rien ne nous y prépare vraiment tant que nous sommes les uns avec les autres. Lorsque la présence physique n’est plus là, comment croire qu’une relation soit encore possible ? Si nous y réfléchissons bien, nous pouvons admettre qu’il y a une réalité qui nous permet cela : nous savons bien que l’amour dépasse les apparences et l’absence de l’être aimé. Il demeure, même lorsque nous ne voyons plus l’être aimé. La mort nous oblige donc à aimer peut-être plus profondément, en nous détachant du visible qui réduit souvent les personnes à ce que nous voyons ou entendons d’elles… L’amour, qui continue par-delà la mort, est l’unique réalité qui empêche nos défunts de sombrer dans l’oubli et le néant… Notre amour, et celui de Dieu pour eux ! Car ils sont dans sa main. Ils savent maintenant combien ils sont aimés de Lui et combien cet amour les appelle à exister pleinement. A nous, revient la douce mission de prier, afin que ce qui en eux n’est pas encore de Dieu puisse être purifié, dans son amour et par son amour et qu’ils puissent entrer sans retard dans sa pleine lumière.

Ce lien, mystérieux et combien réel, c’est ce que nous appelons “la communion des saints”.

C’est la réalité d’une famille liée par des liens profonds d’amour et d’entraide spirituelle, alimentés par la prière et notre participation à l’Eucharistie. Car c’est bien dans le Corps du Christ, celui auquel nous communions à la messe, et celui que nous formons comme autant de membres, vivants et défunts, que les âmes de tous les fidèles peuvent se rencontrer au-delà de la barrière de la mort.

Nous n’avons pas à craindre la séparation des liens de l’affection terrestre, car la mort ne peut pas briser le lien profond et indestructible qui nous unit au Christ.

Apprenons peut-être  à mieux nous retrouver en Lui, vivants et défunts… lorsque nous prions, lorsque nous célébrons l’eucharistie. Car c’est son désir de nous faire goûter la joie profonde de nous retrouver en Lui.

Seigneur, vainqueur de la mort, veille sur nos défunts. Tiens-nous unis les uns aux autres par le lien de ton Amour. Amen.

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