Homelie du 6ème Dimanche de Pâques A

Visitation sur Boëme

Publié le 18 mai 2020

Trois promesses du Christ avant de se séparer d’avec ses disciples

En ce sixième dimanche de Pâques, l’évangile soumis à notre méditation est une continuité des paroles de Jésus à ses disciples au cours du dernier repas, après leur avoir lavé les pieds. C’est l’heure imminente de son départ. Il va les laisser pour accomplir sa mission qui consistera à se donner en sacrifice sur la croix pour le rachat de tous les hommes et femmes. En plaçant ce texte vers la fin du temps pascal, l’Eglise voudrait nous introduire dans cette dynamique du départ du Christ à l’Ascension et à la venue de l’Esprit Saint à la Pentecôte. Ainsi, avant de quitter ses disciples, le Seigneur s’efforce de les rassurer, même s’Il sait qu’ils ne comprendront que plus tard.
D’emblée, on peut percevoir à pareille circonstance une atmosphère de tristesse, puisque le Christ va s’en aller. Mais à scruter de plus près ce texte, il y a plutôt un motif de se réjouir. Le Christ qui s’en les livre trois grandes promesses : La première est qu’ils recevront l’Esprit Saint, un autre Défenseur qui sera pour toujours avec eux. La deuxième est qu’il sera toujours avec eux. Il dit dans cet évangile : « Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. » La troisième promesse est qu’il les introduira dans cet amour trinitaire qui est un amour très spécial fait de vérité, d’unité, et de paix. C’est un amour éternel qui s’est rendu visible à travers la personne de Jésus. 
Dans cet évangile, Jésus exhorte ses disciples à parachever ce qu’il a lui-même entamé. L’Esprit Saint qu’il leur promet vient les aider dans cette mission. Celle-ci consiste à annoncer la parole et surtout à la vivre. C’est de cette façon qu’ils peuvent témoigner de leur amour envers lui. C’est pourquoi il affirme : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements ». Il ne le dit pas seulement à eux, mais à tous ceux qui croiront en lui. Il le dit donc aussi à nous qui avons été baptisés en son nom et qui marchons à sa suite suivant les différentes vocations dans l’Eglise et la diversité des ministères. Aimer le Christ, c’est donc mettre en pratique ses paroles.
En contemplant cette sollicitude du Christ qui nous rassure de sa présence continuelle par sa parole et surtout par l’assurance du Saint Esprit, nous sommes invités ce dimanche à nous poser quelques questions qui orienteront notre méditation tout au long de cette semaine : comment vivons- nous aujourd’hui ces trois promesses du Christ ? Nous avons certes reçu l’Esprit Saint à notre confirmation et nous le recevrons encore le jour de la pentecôte. Mais est-ce que nous laissons vraiment cet Esprit agir dans nos vies ? Comment est-ce que nous expérimentons au quotidien la présence réelle du Christ à nos côtés ? Est-ce que Jésus est vivant dans notre vie ? Quel est notre rapport à sa parole et à l’eucharistie ? Est-ce que nous vivons véritablement de cet amour trinitaire qui nous fait aimer Dieu et notre prochain ?
Sœurs et frères, nous devons répondre à toutes ces questions pour approfondir davantage notre relation avec le Christ. Jésus fait dans cet évangile allusion au monde qui ne le verra pas parce qu’il ne croit pas en lui. Quelquefois, en nous voyant vivre, on a comme l’impression qu’on s’est laissé convertir par le monde. Parfois on n’est même plus capable comme nous le demande Saint Pierre dans la deuxième lecture de rendre compte de l’espérance qui est en nous. Nous sommes devenus timorés et moins déterminés dans le témoignage. Heureusement que le Christ prie pour nous, comme il nous le dit dans l’évangile. Associons nous à sa prière, surtout avec la vierge Marie en ce mois de mai, elle qui est restée fidèle à la parole de Dieu. Que notre bonne mère nous aide à rester nous aussi fidèles à la parole de Dieu, en nous rendant docile au souffle de l’Esprit saint qui vient. Amen.

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Jacques Emmanuel NDONG

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