Homélie de la Nativité de Jésus-Christ

Visitation sur Boëme

Publié le 25 décembre 2022

Sœurs et frères,

Après le concert donné dans la nuit par le chœur des anges pour célébrer la naissance de l’enfant Jésus dans notre humanité, nous nous retrouvons ce matin pour approfondir ce grand mystère de notre foi. Saint Luc dans l’évangile de la nuit nous a expliqué comment cette naissance s’est opérée, et quelles ont été les premières personnes à l’accueillir. Jésus est né dans une mangeoire d’animaux, à côté des bergers qui gardaient leurs troupeaux. Ils ont été enveloppés d’une grande lumière, celle de la gloire de Dieu, qui est venue jusqu’à eux. On ne devrait donc pas s’étonner que Jésus se considère plus tard comme la lumière qui vient dans le monde, et comme le bon Berger, lui qui est né dans une bergerie.

Les textes de ce matin nous introduisent dans la méditation et nous aurons quatre arrêts. Le premier arrêt nous vient du long prologue de Saint Jean, qui nous invite à contempler Dieu dans son mystère de communion. Dieu n’est pas solitaire dans son intimité. Il vit avec le Verbe qui est l’engendré du Père, ainsi qu’avec l’Esprit Saint qui est la force agissante de Dieu. Tel est le mystère de la Très Sainte Trinité auquel nous croyons.

Le deuxième arrêt est le fait que Dieu sort de lui pour venir à notre rencontre. Les théologiens parlent de Dieu qui se répand dans le monde. Il ne s’exile pas dans les cieux, mais vient à la rencontre de sa création et de sa créature. C’est ce mystère de l’incarnation que nous célébrons à Noël.  S’il s’incarne en venant dans le monde, nous devons penser à une nouvelle création du monde. Voilà pourquoi Il s’agit donc de voir en Noël comme le commencement d’une nouvelle humanité où il n’y a plus de barrière entre Dieu et sa création. Dieu se rend accessible à tous, dans la figure de ce petit enfant de la crèche. Saint Jean nous dit cette réalité : « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous ».

Le troisième arrêt nous invite à comprendre que cette intention de Dieu de venir au milieu de nous est le fruit d’une longue annonce, donc d’une longue attente. La deuxième lecture nous l’explique bien : « À bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ; mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes. » Jésus qui vient dans le monde est donc la parole définitive du Père. Ainsi, qui cherche Dieu, le trouve de façon la plus éclatante dans le visage de Jésus. Jésus va dire lui-même : « Qui m’a vu, a vu le Père …. Je suis dans le Père et le père est en moi ».

Le dernier arrêt de notre méditation de ce jour, est notre façon d’accueillir Dieu et la mission que sa venue nous inspire. « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu ». Par notre baptême, nous avons accueilli Dieu dans notre vie et nous sommes devenus des enfants de Dieu par participation.  Mais cela ne suffit pas. Notre baptême nous engage à devenir des messagers de cette bonne nouvelle de la présence de Dieu dans le monde.

Célébrer donc la fête de Noël, c’est accueillir Dieu et le communiquer. Nous avons le bel exemple de la Vierge Marie en qui le Verbe s’est fait chair. Cette parole a besoin aujourd’hui de s’incarner en nous et dans le monde. C’est elle qui produit les œuvres d’amour et de miséricorde. Si quelques personnes dans le monde sont reconnues comme des modèles de de service, d’écoute, de disponibilité, de pardon, d’amour et de partage, c’est que cette parole s’est incarnée dans leur vie. C’est donc à notre tour de vivre cette incarnation, pour que Dieu soit glorifié à travers nous. Joyeux Noël ! Jacques Emmanuel NDONG.

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