Cette année, pendant sa campagne de carême, le CCFD-Tere solidaire en Poitou Charentes accueille Florencia Salmuni. Elle vient au nom de la “Red sin fronteras”, un réseau d’associations actives au Brésil, en Argentine, au Chili, en Bolivie et en Colombie, qui se sont unies pour venir en aide aux nombreux migrants qui circulent en Amérique Latine. Florencia a parcouru le pays mellois, puis elle s’est rendue à La Rochelle et en Nord-Aunis. Elle termine ce 29 mars son périple dans la région par le doyenné du Sud-Charente. Voici le message qu’elle adresse à toutes nos communautés chrétiennes de la région :
-> Images et retours des rencontres de Florencia Salmuni en Sud Charente
Bonjour,
je m’appelle Florencia.
Je suis très heureuse de partager ce moment de carême avec vous, c’est un moment de réflexion et de rencontre.
Je suis de nationalité Argentine mais je viens de la grande ville de Sao Paulo, au Brésil.
Je travaille pour l’Espace sans frontières, un réseau d’organisations qui agissent dans plusieurs pays d’Amérique Latine.
Notre mission est de faire des propositions de coopération pour un développement durable, qui permette de surmonter les inégalités et la pauvreté.
Nous agissons pour la protection des personnes : nous promouvons leur droit à migrer et à migrer en ayant des droits.
Cela fait de nombreuses années que nous travaillons, avec le soutien du CCFD-Terre solidaire, à construire des mondes plus justes, où des personnes obligées de quitter leurs foyers à cause de graves crises sociales, économiques, politiques, ou de guerres et de désastres naturels puissent le faire dans des conditions qui préservent leur dignité.
Ces personnes ont dû laisser leurs vies dans leur pays d’origine : leur famille, leurs affects, leur langue, leur culture, leurs études… C’est pour cette raison que je suis venue partager mon expérience avec vous.
Dans ce temps de réflexion, nous lançons un appel de solidarité à la communauté internationale face à la nécessité d’attention humanitaire pour les personnes exclues : des femmes, des hommes, des enfants qui se trouvent dans des situations de précarité majeure : sans papiers, dans la rue, exposés à l’exploitation, sans protection sociale et souvent traités en criminels du simple fait d’avoir à essayer de survivre loin de chez eux.
Il est urgent de penser et de repenser notre présent, dans un moment où la solidarité et l’union entre les personnes sont nécessaires pour tracer des chemins d’un autre monde possible, en prenant conscience des profondes inégalités dans lesquelles nous vivons.
J’ai l’espoir que nous puissions regarder “l’étranger” non pas comme un inconnu mais comme une sœur, un frère, qui appartient à cette Maison commune dans laquelle nous habitons.
En marchant ensemble et en nous reconnaissant les uns les autres, nous nous donnons une chance d’imaginer un avenir de prospérité partagée, dans lequel un développement et un épanouissement des personnes, en tant que sujets porteurs de droits, rendent possibles le respect, la justice sociale et la paix.
Une réponse sur « Le message de Florencia »
[…] Le message de Florencia Salmuni est toujours accessible via ce lien. […]