Mc 10/2-16 Aubeterre-Chalais. 06-10-2024
L’HOMME EST FAIT POUR AIMER
Jésus n’a pas cessé d’être “mis à l’épreuve” par les pharisiens.
Il dénonce “leur dureté de coeurs”,
cette sclérose du coeur de ceux qui ne savent plus aimer,
parce qu’ils ont oublié que l’homme est créé à l’image de Dieu,
à l’image de Dieu qui est Amour, de Dieu qui n’est qu’Amour.
Le rêve de Dieu pour nous c’est de nous donner de participer à sa Joie,
la joie d’aimer, le bonheur de donner, de pardonner, de vivre en Paix.
Car il n’y a rien de plus beau que l’amour, rien de plus précieux que la fidélité,
rien de plus lumineux que le détachement de soi et la confiance en l’autre.
Le rêve de Dieu c’est que la petite Fille Humanité ait un coeur brûlant d’amour,
et qu’en chaque couple, en chaque famille, en chaque communauté,
en chaque groupe humain, on entende battre un coeur qui aime,
et que l’on pressente la présence bénie du Coeur de Dieu qui bat dans le nôtre !
L’humanité a été pensée, désirée, rêvée par notre Dieu-Créateur
pour être à l’image de la Trinité Sainte un Buisson Ardent d’Amour,
et qu’il y ait une “organisation des nations unies” qui soit un coeur brûlant d’amour !
Hors de l’amour, hors de la fidélité de l’amour, l’homme est un mort-vivant,
esclave de ses passions, esclave de lui-même, esclave de la mort.
Hors de l’amour l’homme est un loup pour l’homme…
Autant dire qu’il n’existe pas, qu’il n’est pas vraiment né à son humanité selon Dieu.
La réalité de notre vie et de l’état du monde aujourd’hui (veille du 7 octobre )
nous amène tristement à cette question : l’homme est-il vraiment né ?
Ne serait-il pas, comme avoue Paul avant sa conversion, “un avorton” ?
Mais comment l’homme peut-il exister, selon Dieu, s’il ne connaît pas son Créateur ?
Nous nous enfermons dans d’horribles caricatures de Dieu :
Nous disons “Puissance, gloire, honneur, Dieu Très-Haut, inaccessible,
pur Esprit impassible, intouchable, incommunicable, inconnaissable !”
Ça fait beaucoup de gros mots tout ça !
Or Dieu est Amour, Dieu n’est qu’Amour.
Le Dieu de Jésus-Christ est un Dieu désarmé, un Dieu infiniment pauvre,
un Dieu totalement désapproprié de Soi, libre de Soi,
en un mot un Dieu au Coeur d’Enfant, au Visage, au Sourire d’Enfant !
Dès lors nous comprenons mieux l’appel de Jésus à ses disciples :
“Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.”
Le Dieu que j’aime est un Dieu qui a quelque chose de l’Enfant,
comme le suggère magnifiquement Claudel un Jour de Noël :
“J’avais eu tout à coup le sentiment déchirant de l’innocence,
de l’éternelle enfance de Dieu, une révélation ineffable !”
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