Homélie du 1er novembre 2022, par le P. Benoît Lecomte

Barbezieux - Baignes - Barret

Publié le 1 novembre 2022

Dieu seul est saint. Il est même trois fois saint. Saint de puissance paternelle créatrice, Saint de fraternité fidèle, Saint de l’Esprit de Vie. Dieu seul est Saint. Mais la Parole de Dieu a raison, et il faut l’écouter et la recevoir pour ce qu’elle est : « Nous sommes appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. » Si donc nous sommes enfants de Dieu, alors nous sommes enfants du seul Saint et nous participons de la sainteté de Dieu, nous recevons de lui sa sainteté. Même si cela ne parait pas encore clairement, nous sommes saints. Saints dans une communion qui dépasse tout ce que nous pouvons voir et tout ceux que nous pouvons voir. Regardez vos voisins, ils sont saints ! Parents, regardez vos enfants : ils sont saints ! Enfants, regardez vos parents : ils sont saints ! Regardez vos collègues, vos amis, ceux avec qui vous ne vous entendez pas : ils sont saints ! Saints en communion avec tous ceux qui connaissent déjà la Gloire de Dieu et qui vivent dans sa Lumière, saints avec tous ceux d’hier et tous ceux de demain. Nous sommes enfants de Dieu et nous sommes saints, dans une communion qui nous prend tous en elle. Qui prend tout les baptisés, plongés dans l’eau de la nouvelle naissance pour vivre de la vie de Dieu et participer à cette sainteté. Mais aussi, comme le disaient les évêques au dernier concile : « cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ, mais bien pour tous les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associé au mystère pascal » (GS 22, 5). Tous, nous sommes saints. Ne sens-tu pas murmurer en tes veines l’amour dont Dieu t’a fait la grâce, l’amour qui te donne de participer mystérieusement à cette sainteté divine et qui te relie autant à Dieu qu’à tous tes frères et sœurs en humanité ? Notre sainteté ne vient pas d’ailleurs, de l’extérieur de nous-mêmes. Elle est la Vie divine qui habite en chacun de nous comme elle a habité ceux que l’Eglise propose en exemple pour nous encourager.

La fête de la Toussaint est un sommet de la révélation de la vocation de l’Homme, dans une communion universelle à la mesure de l’Amour sans mesure de Dieu. La voilà devant nos yeux, cette « foule immense que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. »

Mais ce que nous sommes ne paraît pas encore clairement. Cette réalité est en chemin. Elle est une dynamique, un appel pour chacun de nous. Un style de vie à l’image de la vie de Jésus Christ. Le chemin décrit dans les béatitudes que nous venons d’entendre. Heureux les pauvres de cœur, heureux ceux qui pleurent, heureux les doux, les miséricordieux, les affamés de justice, les cœurs purs, les artisans de paix et mêmes les persécutés pour la justice. Heureux ceux dont la vie ressemble à celle de Jésus, ceux qui sont attirés par lui et qui veulent mettre leurs pas dans les siens. La sainteté est une vocation. Avant d’être un but, elle est donc un chemin. Un chemin à prendre patiemment, pas après pas, jour après jour, en nous recevant de Celui qui nous donne de lui ressembler. Dans la confiance de ceux qui se savent aimés et accompagnés. « Bien-aimés, voyez quel grand amour nous a donné le Père. »

Cette sainteté n’est pas pour nous, comme elle ne l’était pas pour ceux qui ont été déclarés saints dans l’histoire. Elle n’est pas une couronne de lauriers ou de gloire, elle n’est pas une médaille d’honneur. Elle est l’autre nom de l’Amour. En ce sens, elle n’est que don, don de soi-même jusqu’au don total par amour. Elle est communication de l’Amour reçu pour que tous puissent le connaître et en vivre. Pour que la communion entre tous soit effective et que personne n’en soit exclu. Elle est cette « sortie de soi-même » qui devient témoignage de la « sortie-de-Dieu-de-lui-même » pour nous rejoindre tous au plus creux de notre humanité et nous amener à lui, Amour de tout Amour.

La fête de la Toussaint célèbre le sommet de la vocation humaine, atteint par la victoire de l’amour de Dieu en nos vies. « Au Seigneur, le monde et sa richesse, la terre et tous ses habitants ! » Laissons résonner cette victoire en nos cœurs et dans le quotidien de nos vies et de nos relations, pour manifester la Paix définitivement acquise, à l’échelle de tout l’univers.

Alléluia !

P. Benoît Lecomte

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