A la suite des pèlerins d’Emmaüs, reconnaissons le christ.
Les Disciples d’Emmaüs.
Ces deux disciples ont fait l’expérience de la croix, de la mort. Ils rentrent chez eux avec ce deuil à faire et ils vont découvrir le jaillissement de la vie.
La croix a mis fin à leur espérance. Ils avaient mis leur foi, leur confiance en Jésus de Nazareth, et voilà que tout s’arrête. La mort est la fin de tout, il n’y a rien d’autre à dire. Les voilà donc enfermés, confinés dans leur douleur. Indifférents au monde ? pas complètement. Ils sont capables d’accueillir un étranger qui va marcher avec eux. Dans leur confinement, ils restent ouverts. Cette ouverture va changer leur vie. Le dialogue est possible.
Parce que la porte n’est pas complètement fermée, leur foi va s’affermir. Ils vont faire la rencontre du Christ. Ils ne savent pas que c’est lui, ils ne savent pas qu’il est présent dans leur vie. Cependant la Parole prend corps, elle donne sens à ce qu’ils savent déjà. La porte entrouverte laisse entrer la lumière du ressuscité. Cependant, cela ne va pas suffire. Le chemin qu’il font les aide à découvrir les signes de Dieu dans leur vie, à relire leur expérience..jusqu’au jaillissement.
Le geste du pain est l’acte de foi qui ouvre leurs yeux. Ils le reconnaissent, leur cœur brûlant n’a pas suffi à lever le doute, le pain partagé les remet en route. Ils ne peuvent pas rester là. Il faut partir, il faut annoncer cette bonne nouvelle. Il est maintenant temps pour eux d’être des témoins, des disciples missionnaires.
Dans notre confinement, le Christ chemine avec nous. Nous aussi nous faisons l’expérience de sa présence et nous attendons ce jaillissement de la vie. Notre corps ecclésial est un peu morcelé. Il nous manque l’expérience de la communauté, du pain partagé, de l’Eucharistie. Que cette attente fortifie notre Foi. Christ est ressuscité, il nous ouvre un chemin de vie.
P. Michel Granger.