délire de curé…la veille de l’Ascension.

Barbezieux - Baignes - Barret

Publié le 22 mai 2020

En ce mercredi soir, veille de l’Ascension….

Nous sommes en petit groupe, moins de dix, pour célébrer la messe anticipée de cette solennité. Cela fait presque dix ans que je suis avec vous. Vous me connaissez, vous êtes habitués à mon humour un peu décalé, vous savez mes « bizarreries ». Alors, en ce soir permettez-moi de “délirer” un peu avec vous.

Je suis né le jour de l’ascension il y a maintenant cinquante-quatre ans. Et, forcément, Jésus et moi nous nous sommes croisés. Lui montait, moi je descendais. Nous avons alors engagé un dialogue :

-Bonjour Jésus, ou vas-tu ?

« Je monte vers mon Père et votre Père, je vais envoyer l’Esprit Saint. Parce que franchement tout seul je n’y arrive pas. »

-Comment ça, que se passe-t-il ?

« J’aime les hommes, nous les avons créés à notre image. Mais ils sont d’un compliqué…! Je leur ai dit : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. Donner votre vie pour vos frères. J’ai dû y aller trop fort, certains ont bien compris, mais beaucoup ont eu peur. Trop radical sans doute.

Alors j’ai complété : Heureux les doux… Heureux les pauvres… Heureux les artisans de justice… le royaume des cieux est à eux. Mais là encore quelques-uns n’ont pas compris. Ils ont retenu le seul mot Heureux, comme si on pouvait être heureux tout seul, sans lien avec les autres.

Je me suis dit en moi-même, Jésus tu es sans doute trop compliqué, il faut simplifier le message. J’avais faim vous m’avez donné à manger… j’étais un étranger vous m’avez accueilli… j’étais malade vous m’avez visité… »

-J’aime bien ces paroles Jésus, pas toujours facile à mettre en œuvre, mais c’est une bonne communication. Quelle a été leur réaction ?

« Ils ont inventé un nouveau concept : la Réunion. L’idée n’est pas mauvaise. Mais à force de se fixer des objectifs, des moyens pour y parvenir, des temps de relecture et j’en passe, ils ont fait la réunion d’après la réunion, la relecture de la relecture. Ils ont fait des comptes rendus, mais ne les ont pas lus. Et donc ils n’ont plus de temps pour agir.

Il leur faut l’Esprit Saint. Ainsi ils vont comprendre que je suis dans le Père et que le Père est en moi. Ils vont comprendre que je veux les unir à moi, dans un même amour. Ainsi ils pourront aimer comme je les aime, car c’est bien cela l’essentiel de mon message. »

-Et si ça ne suffit pas ?

J’ai bien une idée, mais j’ai peur qu’ils exagèrent, qu’ils en fassent trop. Cela pourrait s’appeler le « confinement ». Comme ça ils auraient le temps de comprendre que l’amour du prochain est source de vie. Mais c’est sans doute trop radical. A réfléchir… »

P. Michel Granger.

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