Du 29 mai au 7 juin 2025, la Caravane de l’Espérance a traversé 45 villages. Une initiative inspirée de l’année jubilaire et nourrie de rencontres, de prière et de fraternité. Dix jours de marche, mais bien plus qu’un simple déplacement géographique : une expérience spirituelle et pastorale qui porte déjà des fruits visibles et durables.
🤝 Une Église fraternelle et ouverte
L’un des premiers fruits de cette Caravane, c’est sans doute le changement de posture : au lieu d’inviter à venir à l’Église, l’Église est allée vers les habitants, en parcourant les villages, y compris les plus petits, parfois oubliés.
« C’est une Église en sortie, comme le demande le pape François. Une Église proche, accueillante, qui marche avec les gens, là où ils sont », explique le Père Benoît Lecomte, doyen du Sud-Charente.
Tout au long du parcours, des liens ont été tissés ou ravivés entre communautés paroissiales, élus locaux, associations, familles et enfants. Les repas partagés, les animations intergénérationnelles (tir à l’arc, balades à vélo, veillées festives…), les bénédictions dans les hameaux ont permis une rencontre vraie, simple, joyeuse.
« Ce n’est pas seulement un programme spirituel. C’est une dynamique de territoire, qui crée du lien là où il n’y en avait plus. »
À chaque étape, la Caravane a offert des temps de prière : messes, bénédictions, temps de louange, veillées… C’est la piété populaire, parfois endormie, qui a été réveillée dans de nombreux villages : bénédiction de calvaires, de cloches, de croix de chemins… Des gestes simples, mais puissants, dans une région encore fortement attachée à ses racines chrétiennes.
La dimension jubilaire (marcher dans la foi et ouvrir son cœur à l’Espérance) a été vécue en profondeur. De nombreuses personnes ont témoigné d’un regain intérieur, d’une redécouverte de leur foi, ou simplement d’une paix retrouvée.
🕊️ Une Église qui sème pour l’avenir
La création d’une halte jacquaire à Aubeterre, fruit de partenariats entre l’Église, la commune et l’office de tourisme, est un signe concret que cette Caravane laissera des traces. Ce lieu d’accueil, simple mais essentiel, permettra aux futurs pèlerins de Compostelle de trouver repos et ressourcement.
Mais les fruits les plus profonds sont invisibles : une paroissienne revenue à la messe après des années, des jeunes touchés par la joie du service, des maires étonnés et heureux de cette Église en mouvement, des habitants qui redécouvrent leur clocher comme un lieu de vie.
La Caravane s’est conclue à l’abbaye de Maumont, dans une ambiance de fête, de louange et de prière. Mais beaucoup ressentent que ce n’est qu’un début. Cette dynamique missionnaire a donné envie de poursuivre autrement cette présence de l’Église sur le terrain.
« Ce pèlerinage n’a pas seulement traversé des villages. Il a traversé des cœurs. Il a semé des graines d’Espérance. À nous maintenant de les cultiver. »
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