Histoire de la paroisse de Ma Campagne-Puymoyen

Sainte Joséphine Bakhita

Une histoire récente entre Puymoyen et Ma Campagne

Dès les commencements, des chrétiens et des intuitions

Témoignage du Père Yves Auriau. Mémoire des quartiers et des paroisses sur le territoire de St Ausone, Grelet, Grande Garenne –Basseau, Petite Garenne, Sillac, Rue de Montmoreau, Ma Campagne et Puymoyen.

«Il est assez original de demander à quelqu’un qui n’a pas beaucoup de mémoire de faire mémoire !….. Une précision pour commencer : c’est depuis les années 60 que l’expansion d’Angoulême s’est faite en bas du plateau et au delà du fleuve Charente. Sauf les LOPOFA de Basseau qui datent des années 50/55, les grands ensembles sur Basseau, La Grande Garenne, Ma Campagne datent plutôt des années 70/80 et il en est de même au niveau des maisons individuelles. Sortis de l’agglomération même il y a des hameaux constitués et anciens et des cordons bâtis le long des rues et routes : rue de Basseau, route de Bordeaux, rue de Clérac à sillac, rue de Montmoreau, rue de la Trésorière et un peu rue du Capitaine Favre. Il n’y a ni constructions ni zones industrielles entre Ma Campagne et Puymoyen. Les zones industrielles des Agriers, de Rabion et de Ma Campagne n’existent pas encore. Il n’y a rien sur les chaumes de Crage où se réfugient souvent les gens du voyage au delà de la route de Puymoyen. La population sur ce territoire 3 à 4000 habitants maximum. Ma Campagne est commune de référence pour les élections et doit avoir de 1000 à 1200 habitants.

A partir des années 48/50, les prêtres de la Mission de France sont arrivés à St Ausone et s’occupent, en équipe (3 ou 4), de tout le territoire sus-indiqué et assurent même Puymoyen. C’est eux et les chrétiens de l’époque qui ont racheté une ancienne salle de bal («Le Rush»), remontée à Ma Campagne près du terrain de foot pour servir de chapelle et on construit à la Grande Garenne une chapelle en bois avec un logement pour 3 ou 4 personnes à l’arrière. Assez vite c’est là qu’ils habiteront, certains resteront à St Ausone. A l’époque ils sont 5 ou 6. Il y a deux pans à la mission qui leur est confiée : assurer la vie paroissiale en innovant et en donnant plus de place aux laïcs d’une part et d’autre part, aller vers les petits et les pauvres, vers ceux qui sont le plus loin de l’église. C’est ainsi que l’un d’entre eux ira vivre dans le quartier de Basseau, occupant un local qu’il transformera et qui servait de fosse d’aisance dans le camp allemand. Ils mettront en place une équipe de laïcs qui sous le nom «d’équipe synthèse» participe aux orientations et aux choix de la paroisse.

Les prêtres de la mission de France seront nombreux à passer par Angoulême dans ces équipes, et de plus en plus ils seront au travail dans les chantiers et les entreprises charentaises. Ils seront aussi aumôniers des mouvements d’action catholique, de l’école normale, des lycées du monde enseignant et des milieux intellectuels ainsi que de groupes de réflexion et de recherche. Beaucoup de pratiquants sous leur impulsion, s’engageront dans les mouvements et les actions sociales et caritatives. Ils prendront en charge des secteurs de l’action paroissiale comme la catéchèse, la préparation au baptême et l’accueil des fiancés. La paroisse participe aux réunions du doyenné «centre ville»

En septembre 1967 la mission de France laissera le secteur St Ausone à une équipe de prêtres diocésains. A ce moment là, le quartier Ma Campagne a été rattaché à la paroisse St Martial avec un vicaire responsable du secteur. Mais en août 1968 l’équipe des prêtres de St Ausone est renforcée et reprend la charge du secteur Ma Campagne promis à un large développement avec des constructions nouvelles, des lycées et le collectif des 850. Ces prêtres diocésains sont accueillis par les responsables laïcs qui les questionnent sur leurs choix et orientations. Un puis plusieurs de ces prêtres s’engageront dans le travail professionnel . Tous animeront des aumôneries de mouvements et de lycées. Un des choix pastoraux est toujours la volonté d’aller au devant des plus pauvres et des plus loin. La gratuité de tous les actes de culte est une volonté missionnaire pour ne pas éloigner tous ceux qui pensent que l’Eglise est riche, les prêtres bien installés, qu’elle est du côté des riches et néglige les pauvres. Il y a une volonté de recherche et de formation pour les laïcs comme pour les prêtres. Laïcs et prêtres sont en recherche et en volonté de s’adapter aux réalités nouvelles. Nous sommes en 1968. Le presbytère St Ausone devient «maison paroissiale» et le rez-de-chaussée est libéré pour les activités paroissiales et l’action des laïcs. A Ma Campagne une équipe de laïcs est choisie, qui va prendre en charge le projet d’un préfabriqué en dur, un hangar métallique bardé d’agglos, qui va remplacer la baraque en bois. On y célèbrera pou la première fois la fête de Noël le 24 décembre 1968. Ce bâtiment servira pour beaucoup de choses et sera prêté à la MJC qui sur le quartier ne dispose que de locaux exigus. C’est une période de collaborations très fructueuses. Un des prêtres participe aux réunions du doyenné «centre ville» mais le secteur travaille avec la paroisse de La Couronne dont le curé est responsable de tout l’ensemble : St Ausone, Grelet, MaCampagne, La Couronne. Beaucoup de prêtres passeront par là en quelques années : François Larigaldie, Louis Jacq et Yves Auriau, Gérard Vigier, Jo Merdy, Gaby Labracherie, Jean Lécuyer, Bernard Ste Croix, Michel Raymond. A la suite Gustave Biraud sera nommé curé de St Ausone-LaGrande Garenne et Jean Claure Delage curé de Ma Campagne avec Bernard Babinot.

Plus tard Ma Campagne sera détaché de cet ensemble et confié aux Monfortains pour quelques années. Il ne restera bientôt plus qu’un prêtre à St Ausone. Par la volonté de l’évêque, deux églises seront construites presque simultanément sur la Grande Garenne et sur Ma Campagne avec un presbytère de chaque coté et au moins un prêtre curé à plein temps. Les deux lieux, érigés en paroisses, seront rattachés, La Grande Garenne au doyenné du centre ville et Ma Campagne au doyenné Est. Depuis l’après guerre l’agglomération d’Angoulême a été découpée en doyennés selon plusieurs formules soit en tranches de gâteau avec la paroisse sur le centre et la campagne autour, soit en cercles concentriques allant du centre vers les grands ensembles et le rurbain, soit en territoires découpant la cité en nord, sud, est et ouest.»

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05 45 61 15 04
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06 09 78 55 52
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28 rue P. Aumaître Angoulême
paroissejosephinebakhita@gmail.fr

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