Homélie du père Jean-Maurice Champagne : 31ème dimanche du TO B

Saints Apôtres

Publié le 2 novembre 2021

Un scribe pose une question à Jésus. Un scribe, un spécialiste de la Loi, un savant et pourtant il pose une question, il veut connaitre l’opinion de Jésus, celui-là ne cherche pas à le piéger : Quel est le plus grand commandement ?

Une telle question montre bien qu’il cherche à bien conformer sa vie à ce que Dieu lui demande. Il cherche à être en règle.

Il sait aussi, d’expérience, que toute la vie est sujette aux commandements, dans le temps et dans l’espace.

Il faut savoir qu’en plus du Décalogue (Les Dix Paroles en grec), il y avait 613 commandements secondaires : 365 négatifs, autant que de jours dans une année ; 248 positifs, autant que de membres dans le corps humain.

Il a donc le choix, et Jésus va lui simplifier la tâche, il en choisi un seul, le 206ème.

Ecoute, Israël (Shema Israël…), c’est la prière officielle des juifs. Ecoute … tu aimeras le Seigneur : dans toutes les parties de ton être : âme, esprit, force (c’est-à-dire, le corps).

Ecoute : aujourd’hui, c’est un terme très employé. On parle du travail d’écoute, c’est même un des thèmes qui a été retenu pour la réflexion sur le Synode dans le diocèse d’Angoulême. Nos contemporains en font une thérapie, la solution à tous les problèmes. On parle de groupes de paroles.

Jésus donne un statut bien plus grand, bien plus élevé à cette écoute, et pour cela il donne un autre commandement, un second qui fait corps avec le premier : tu aimeras ton prochain, pas n’importe comment, pas du bout des lèvres, mais comme toi-même.

Le scribe malgré toute sa science, est étonné et subjugué par les paroles du Christ, et reconnait la vérité dans les paroles de Jésus. Et il ajoute même : cela vaut mieux que les holocaustes (les sacrifices qu’on offrait sur l’autel du Temple à Jérusalem) et les offrandes.

Jésus voit bien qu’il est prêt pour entendre sa Parole et recevoir le Royaume de Dieu. Il l’institue au commencement, ce qui signifie dans le principe, de la fidélité (Ps 49,7).

Pour la Bible, c’est le premier acte de foi qui nous met en contact avec la Parole, non seulement l’enseignement évangélique mais surtout le Fils lui-même, il est la Parole incarnée, c’est elle qui nous sauve.

Ecoute, amour, salut, voilà unetrilogie dont il n’est peut-être inutile de garder dans un coin de notre tête, surtout dans notre temps si perturbé, si inquiet, si bousculé, si désorienté.

Faisons tout ce que nous pouvons pour tenir le cap que Seigneur nous fixe.

Amen

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