Noël !
Qu’est-ce que ce mot évoque pour nos contemporains ?
Réunion de famille, repas festif, cadeaux, décorations des rues, des boutiques, des sapins, les fleurs, les lumières, la crèche
mais aussi pour certains la solitude, l’abandon, la nécessité et donc le partage, la joie, l’amitié, la fraternité.
Beaucoup de nos contemporains partagent ces valeurs avec des fêtes organisées, dans les écoles ou dans les entreprises, où les enfants sont les rois, où les froideurs de l’hiver, même en Charente, poussent vers un réchauffement des cœurs.
Mais pour nous chrétiens, Noël s’est bien plus profond que cela.
Ce n’est pas seulement le Nième anniversaire du Petit Jésus, mais surtout la célébration de cet acte d’amour infini de Dieu qui, après avoir fait alliance avec son peuple par l’intermédiaire de Moïse; après avoir rassemblé son peuple par l’énergie et la foi du roi David; après avoir dirigé les Hébreux au milieu des mille péripéties de son histoire par les prophètes;
enfin, le Verbe Divin s’est fait chair
et il a planté sa tente parmi nous (Jn 1,14).
Dieu est venu lui-même partager nos contingences humaines, sans en sauter aucune étape, du sein de la Vierge Marie au tombeau de Jérusalem.
Ce mystère est si grand, si immense que nous ne pouvons pas le célébrer sans nous y préparer lentement, mais avec vigueur pendant à peu près quatre semaines.
Aujourd’hui nous commençons ce temps d’attente, qui n’est pas un temps d’impatience. Ce temps de l’Avent va nous aider à ouvrir nos yeux et nos cœurs à cet étrange mystère, à réaliser que l’aventure de Dieu est liée à l’aventure humaine à tel point que nous comprenons pourquoi la révélation de Dieu commence avec le bébé de la crèche, qui du même coup nous dit l’achèvement vers la plénitude des temps.
La lecture de Jérémie nous annonce la venue du Seigneur à Noël, pour que Dieu accomplisse les promesses adressées à la maison d’Israël, la maison de Juda où il fera « germer » David. « Germer », voilà un terme parlant qui évoque bien la gestation et la naissance.
Les autres textes parlent bien plus de la seconde venue du Seigneur.
En s’adressant aux Thessaloniciens, S. Paul les invite à se préparer pour la venue du Seigneur Jésus accompagné de tous les Saints.
Dans l’Évangile, Jésus annonce de terribles signes, de terribles angoisses : des signes dans le soleil, la lune et les étoiles ; le fracas de la mer ; la nuée, etc. De grands bouleversements interviendront. Les puissances du ciel seront ébranlées.
Devons-nous être effrayés ? Non.
Jésus nous invite à ne pas nous épouvanter mais à demeurer confiants et pleins d’espérance. Il nous dit de
nous redresser et de relever la tête
Nous n’avons pas été créés pour être ligotés aux biens de cette terre, mais pour être libres et pour vivre.
Comme chrétiens nous avons raison de rester optimistes même au plus profond des difficultés, parce que nous savons qu’en toutes circonstances le Christ intervient d’une manière mystérieuse mais efficace pour notre salut et notre libération.
Ensuite Jésus nous donne des recommandations fondamentales
Tenez-vous sur vos gardes,
de crainte que votre cœur s’alourdisse dans la débauche,
l’ivrognerie et les soucis de la vie,
et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste
Il nous est donc nécessaire de veiller afin de bien se préparer.
Souvent les occasions de nous distraire sont nombreuses et sont pour nous occasions de fuites. Les vies sont souvent brisées par des éléments futiles dont les conséquences sont graves et provoquent de très importants dommages.
Rechercher les sensations fortes nous fait passer à côté de l’essentiel.
Rappelons-nous que nous sommes infiniment aimés de Dieu, tel que nous sommes plus que tel que nous souhaiterions être, ou rêverions d’être.
Alors, répondons à son amour avec reconnaissance et fidélité. N’ayons aucun motif d’inquiétude, au contraire soyons fidèles aux conseils évangéliques :
confiance
vigilance
espérance
Amen.
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