Homélie du père Frédéric Vollaud – La présentation du Seigneur au Temple – 2 Février 2021

Saints Apôtres

Publié le 5 février 2021

Soudain, viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez… Il s’installera pour fondre et purifier… Ne cherchons pas une manifestation éclatante et terrifiante de cette venue du Seigneur… Reconnaissons-le à travers ce petit enfant dans les bras de sa mère… Chaque enfant est lumière et pureté, étonnamment puissant dans sa faiblesse parce que diffusant et suscitant l’amour. Nous approcher de l’enfant Dieu, plus encore, l’accueillir dans nos bras et dans notre cœur nous purifie, nous transforme, nous illumine. Accueillir celui qui est Lumière née de la Lumière rend l’offrande de nous-mêmes non seulement acceptable mais agréable à Dieu.

Car l’enfant est aussi le Grand Prêtre dont parle la lettre aux Hébreux. Certes, ce sont ses parents qui l’offrent à Dieu parce qu’ “il lui fallait devenir en tout semblable à ses frères”. Mais cet enfant qui fut couché dans la crèche, à Bethléem “maison du pain” , est aussi celui  qui, sur la croix, sera Corps livré, Sang versé de l’Alliance nouvelle et éternelle entre Dieu et l’humanité, tel le Grand Prêtre offrant une fois pour toutes, en s’offrant lui-même, le sacrifice qui sauve tout homme du mal et de la mort et qui nous met en communion avec Dieu pour toujours.

La prophétie de Malachie est très “eucharistique”, comme toute l’ambiance de cette Présentation de Jésus au Temple.

Quel est ce Temple appelé à ouvrir ses portes pour recevoir le roi de gloire si ce n’est le temple de notre cœur où Dieu vient demeurer par son Fils devenu pour nous Pain de vie ?

Quelle est cette paix goûtée par Syméon si ce n’est celle qu’apporte Jésus et qu’il nous offre à chaque messe : “Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix” ?

Syméon était un homme juste et religieux précise St Luc, attentif et docile à l’Esprit Saint. Son cœur était prêt à accueillir la révélation du Messie.

“Il prit l’enfant dans ses bras” … mais c’est l’enfant qui a soulevé son espérance ! Car Syméon porte en lui toute l’espérance du peuple juif. Il devient ainsi la part d’Israël qui s’ouvre à la reconnaissance de Jésus Messie venu éclairer le peuple élu et toutes les nations païennes. Lui, le vieillard au soir de sa vie, est renouvelé dans sa foi qui s’élargit aux dimensions universelles du Salut en Christ. Quelle nouveauté, quel surcroît de jeunesse ! Même renouveau chez Anne qui, dans la jeunesse d’un cœur éclairé par l’Esprit “proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance d’Israël”.

Ambiance eucharistique avec son temps d’accueil, sa Liturgie de la Parole qui culmine dans l’accueil du Verbe incarné, en passant par l’offrande du sacrifice et s’ouvrant sur le témoignage et la louange. En chaque eucharistie, l’offrande du Christ nous est rendue présente et nous y sommes associés. En chaque eucharistie, nous pouvons être Marie ou Joseph, Anne ou Syméon et même Jésus lui-même qui s’offre à son Père…

De chaque eucharistie nous avons à repartir vers la Galilée, le Nazareth de notre vie, et laisser le Christ grandir et se fortifier en nous…

Que cette fête du Christ Lumière réjouisse notre cœur et rajeunisse notre foi !

Que par nous, la joie de son salut puisse atteindre tout homme qui cherche son Sauveur. Amen.

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