Deuxième dimanche de l’avent:Préparez vos cœurs

Visitation sur Boëme

Publié le 5 décembre 2020

Dimanche dernier, Marc nous avait invités à être des Veilleurs. Veiller pour attendre

  • Celui qui est déjà venu
  • Qui est toujours avec nous
  • Et qui viendra.

Avant de continuer, regardez le tableau des lectures. Lisez à haute voix, sans marquer de pause, les mots ou phrases de la première colonne. Que remarquez-vous ? Il y a une progression dans ce que Dieu nous dit. : Veillez, mais pas n’importe comment ; pour préparer la venue, préparez vos cœurs ; c’est un événement heureux que je vous promets, vous serez dans la joie ; Faites moi confiance car rien n’est impossible.

            Avez-vous déjà fait ou vécu une démarche identique pour annoncer un évènement qui allait arriver, en attisant la curiosité pour donner plus de piment à l’attente ?

I Les textes

Aujourd’hui nous lisons le « Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu.» Marc nous annonce dès le début vers quelle découverte il nous conduit, Jésus est le Christ, il est le Fils de Dieu.

Comme dans un jeu de piste, il nous laisse des indices. Le dénouement est au pied de la croix, au chapitre 15, 37-38. Quand Jésus meurt, « Le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas». Le rideau du Sanctuaire, le rideau du Temple en se déchirant dévoile ce qui était caché jusque là aux yeux de tous. Dieu présent dans l’Arche d’Alliance contenant les Tables de la Loi données à Moïse. Et c’est un païen, un centurion romain qui s’écrie : « Vraiment cet homme était Fils de Dieu !». Cet homme que l’on a fait mourir sur la croix, parce qu’il se disait Fils de Dieu, il l’était. Vraiment !

Le chapitre 40 du Livre d’Isaïe est écrit à Babylone avant le retour de l’Exil.  La gloire de Dieu se révèlera, Cyrus le Perse va vaincre Babylone, l’heure de la délivrance est proche, le peuple a « payé » pour ses fautes, proclamez que son crime est expié, il pourra rentrer dans son pays et reconstruire le Temple de Jérusalem.

1 Isaïe . « Dans le désert, la terre est aride et la route sinueuse, il faut tracer droit une route pour notre Dieu ». Etant donné  le mauvais état  des chemins dans le Proche Orient, cette précaution était de mise lors des déplacements de personnages importants ; elle s’imposait encore davantage quand il s’agissait de Yahvé et du désert. » (commentaire de la Bible Osty)

            2 Marc.  A la première lecture, le lien avec les paroles d’Isaïe est clair. Mais à mieux lire, on remarque les termes déplacés dans la phrase. C’est celui qui parle qui est dans le désert, et il crie : Préparez le chemin du Seigneur. Marc donnera un sens spirituel au chemin à préparer, il ne s’agit plus de transformer le désert mais bien nos cœurs. Il proclame un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Ceux qui se rendaient auprès de lui le savent bien : ils étaient baptisés dans le Jourdain en reconnaissant publiquement leurs péchés.  

II Dans notre vie : Les sacrements.

Baptême et pardon sont associés en Marc. Ils sont associés dans notre vie de foi.

Ce sont des ………………….…….

Dans le diocèse de mon enfance, nos connaissances du catéchisme étaient sanctionnées par un rythme de questions et réponses que nous devions savoir par cœur. Je ne résiste pas au plaisir de vous en partager quelques unes.

Q : Qu’est-ce qu’un sacrement ?

R : Un sacrement est un signe sensible, institué par Notre-Seigneur Jésus-Christ pour produire ou augmenter une grâce.

Q : Y a-t-il des sacrements qu’on ne peut recevoir qu’un fois ?

R : Oui, il y a des sacrements qu’on ne peut recevoir qu’une fois. Ce sont :              …………………………………………………………………………………………….………………………..

            Aujourd’hui la grâce nous est donnée dans sept sacrements, leur nom a changé, ils ont pris un sens différent, leur nombre a varié au cours des temps. Il  y en a eu jusqu’à 14, parmi lesquels figurait la Charité.

            Si le baptême est lié à la reconnaissance publique de ses péchés en Marc, le nôtre n’est plus un baptême de conversion ; en nous libérant du péché des origines, il nous fait entrer dans la vie de Dieu « Tu es mon Fils bien-aimé », et dans une communauté de croyants qui professe la même foi et reconnaît dans les symboles de l’eau, la lumière, l’onction, les signes de la présence de Dieu.

Les moins jeunes d’entre nous ont vécu le sacrement de la Pénitence, je vous parle d’un temps que les moins de soixante ans n’ont pas connu, plus simplement réduit dans les esprits à la confession. Dans le secret du confessionnal, il fallait regretter sincèrement ses péchés, les confesser, prendre la résolution de ne plus offenser Dieu, recevoir l’absolution, et faire la pénitence donnée par le prêtre : vous réciterez … C’est par l’absolution que se réalise la grâce.

            Aujourd’hui, la Réconciliation évoque la relation qui s’établit entre le pécheur pardonné et son Créateur. Est-il pourtant devenu plus facile pour tous ?  

III Pour aller plus loin

            Relisez les 2 morceaux de phrase en italique en Isaïe et en Marc.

Dans Isaïe, le peuple a été    ………………. par Dieu pour ses fautes.

            Dans Marc, les gens sont ……………………………..   en même temps qu’ils sont baptisés.

Qu’est-ce qui a changé ? Dieu a-t-il vraiment changé ? Ou les hommes ? Quel « événement » a fait changer la vision que nous avons de Dieu pour que Pierre dans sa lettre écrive : Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, il prend patience envers vous,…il ne veut pas en laisser quelques uns se perdre…. Car ce que nous attendons, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice.

Aube nouvelle dans notre vie,

Pour sauver son peuple Dieu va venir

Joie sur la terre, fête aujourd’hui,

Il faut préparer la route au Seigneur.

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