Messe pour les défunts et homélie du Père Denis Trinez pour le 32ème dimanche B

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Publié le 7 novembre 2021

Textes du jour

Mot d’accueil

Les célébrations de deuil sont chaque fois l’occasion de mettre ses dons dans leur simplicité, sous le regard de Jésus, qui vont soulager nos peines et nos inquiétudes et nous aider à les affronter.
“N’aie pas peur” avait dit le prophète Élie ; et aujourd’hui l’acuité du regard de Jésus dans le Temple vient confirmer cette présence aimante de Dieu. Une confiance vécue par la veuve du pays païen de Sarepta et la veuve juive du Temple. Elles vivent toutes deux cet abandon au jour le jour dans une remise totale d’elles-mêmes.
Le regard de Jésus, un regard aimant et qui voit au-delà des apparences, ne se laisse pas impressionner par les pièces sonnantes et trébuchantes, signes de richesse. Il leur préfère les pièces légères mais lourdes des soucis de la vie. d’une femme pauvre par qui il se laisse toucher et en qui il se reconnaît.
Il accueille de même sûrement les échos de la vie quotidienne qu’il nous est donné d’entendre dans nos rencontres avec les familles de n@os défunts, ces vies que nous célébrons aujourd’hui.
A la suite de Jésus, laissons-nous toucher nous aussi.

Homélie du Père Denis

“La pauvre veuve”

Prières universelles

Pour les défunts et défuntes de nos familles qui ont quitté ce monde cette année et pour tous ceux que nous avons connus et aimés, afin que notre affection pour eux reste vivante.
Seigneur, nous te prions.

Pour les familles qui ont perdu un être cher et qui doivent vivre une place vide à leur côté. Donne-leur, Seigneur, de marcher avec courage sur les chemins de la vie ; qu’ils trouvent près d’eux des amis qui leur tiennent la main afin qu’ils ne se sentent jamais seuls.
Seigneur, nous te prions.

Seigneur, nous te remercions pour ceux qui sont au service des autres. Fais que leur exemple aide les hommes à construire malgré leurs différences, une vie plus juste, une vie de conciliation et de réconciliation.
Seigneur, nous te prions.

Pour le monde dans lequel nous vivons.
Seigneur, apprends-nous à nous aimer les uns les autres pour que la paix règne et que cesse à tout jamais l’intolérance, l’irrespect et le rejet de l’autre.
Seigneur, nous te prions.

Prions pour que chacun d’entre nous ne se sente jamais abandonné de Dieu et trouve l’espérance d’une vie meilleure.

Geste de la lumière

Ces deux femmes veuves ont quelque chose en commun, le sens du don, elles donnent tout ce qu’elles possèdent, elles se donnent elles-mêmes.
Lorsque nous accompagnons les personnes qui vivent un deuil et que nous échangeons c’est souvent ce sens du don qui revient dans l’amour donné, partagé, au sein de la famille, mais aussi dans l’amitié, dans l’engagement pour les autres, dans l’ouverture aux autres avec pour chacun sa personnalité bien sûr, son vécu. Des mots sont là, qui reviennent comme un leitmotiv, générosité, service, partage, accueil, courage allant parfois jusqu’à s’oublier soi-même. La vie, nos vies sont faites, tissées de tous ces gestes du quotidien que l’on accomplit souvent sans s’en rendre compte mais dans lesquels nous pouvons déceler la présence de Jésus, de Celui qui se donne totalement à nous dans le Pain et le Vin que nous allons maintenant apporter sur l’autel, accompagné de tous ces lumignons nous rappelant que ceux que nous aimons sont dans la lumière et restent lumière dans nos vies.

Ils sont nombreux les bienheureux
Qui n’ont jamais fait parler d’eux
Et qui n’ont pas laissé d’image…
Tous ceux qui ont depuis des âges
Aimé sans cesse et de leur mieux
Autant leurs frères que leur Dieu.

Ces bienheureux du quotidien
Ceux qui ont travaillé sans gloire
Et qui se sont usé les mains
À pétrir, à gagner le pain

Ils ont leurs noms sur tant de pierres
Et quelquefois dans nos prières
Mais ils sont dans le cœur de Dieu

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