Chers frères et soeurs,
Le dernier dimanche de l’année liturgique C que nous célébrons aujourd’hui, nous invite aussi à contempler le Christ-Roi de l’univers, en nous unissant au Secours Catholique dans le soutien aux pauvres et aux nécessiteux du monde entier. Nous avons premièrement le devoir de fêter cette fin d’année en évaluant notre vie spirituelle. Est-ce que nous avançons ? Est-que nous reculons ? Est-ce que nous faisons du surplace ? Notre objectif en tant que chrétien est de parvenir à la sainteté, qui sera pour nous comme un trophée pour tous les efforts consentis à la suite du Christ.
En plaçant par ailleurs les pauvres au cœur de la liturgie de ce jour, l’image du Christ pauvre et dépouillé de tout sur la croix, nous indique le chemin. Il faut savoir accueillir la souffrance des pauvres, par amour du Christ, pour avoir accès à son royaume. Car, le règne de Dieu que nous appelons chaque fois, nous engage aussi dans l’avènement d’un monde plus juste, un monde dans lequel le bien commun profite à tous les êtres qui peuplent la terre. Tel n’est malheureusement pas encore le cas.
En second lieu, nous avons à méditer sur le Christ-roi de l’Univers. Il est principalement question de pouvoir. Qui a le pouvoir sur l’univers ? Pour nous les chrétiens, ça va de soi que c’est le Christ. Et nous le traduisons à travers des chansons : « Parle commande, règne, nous sommes tous à toi, Jésus étend ton règne, de l’univers, sois roi. » Un autre beau chant : « Il est l’agneau et le pasteur, il est le roi, le serviteur. » Un dernier chant en latin : « Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat. ».
Nous célébrons ainsi la royauté du Christ en nous appuyant sur les textes bibliques. Il est de la descendance de David, celui qui vient réaliser la promesse de Dieu de rendre stable son trône pour toujours. A sa naissance, les mages sont venus de l’orient pour lui offrir de l’encens pour attester de cette royauté. Dans l’évangile de ce jour, nous avons écouté l’un des brigands dans sa prière reconnaitre qu’il est roi : « Souviens-toi de moi, Jésus, quand tu viendras inaugurer ton règne. »
Enfin, pour nous parler du Christ-Roi de l’univers, la liturgie nous présente paradoxalement un homme en croix, et des personnes tout autour qui ont des attitudes diverses : La foule reste là à regarder ; les chefs de prêtres et les soldats s’en moquent et célèbrent leur victoire ; un supplicié crie et l’injurie : « sauve-toi toi-même et nous avec. » Aujourd’hui encore devant la croix, nous nous comportons différemment : Certains sont indifférents. D’autres par contre voient un objet à éviter, ou à combattre, en rejetant la souffrance et tous ceux qui souffrent. Beaucoup se font ennemis de la croix, en combattant la Seigneurie du Christ dans leur vie et dans le monde. Fort heureusement, il y a ceux qui, comme saint Paul, s’attachent à la croix : « La croix du Christ est notre seule fierté. » ( Ga 6,14) L’histoire du monde ne saurait s’écrire sans la croix. Le Christ est l’Alpha et l’Omega. C’est par lui que tout a été fait. Il remettra dans les mains de son Père toute la création restaurée.
Par ailleurs, Il ne suffit pas de proclamer qu’il est le roi de l’univers. Il faut encore qu’il assume ce titre. Le christ assume ce titre par sa proximité à Dieu son Père qui l’a oint. Il est le roi de justice qui séparera à la fin des temps les brebis des chèvres. Comme un pasteur, il protège son peuple. Il en prend soin et le nourrit du pain de sa parole, et de sa propre vie. Il se fait proche de chacun d’entre nous et ne refuse pas son amitié à toutes les personnes que la société méprise. Il règne par l’amour, le pardon et le service.
Nous célébrons un le roi d’un univers beau que les hommes dans leur folie du pouvoir, ont défiguré par tant de calamités. Nous n’avons même pas à le comparer aux rois et chef’s que nous connaissons. « Les chefs des peuples font sentir leur pouvoir », disait Jésus pour s’en soustraire, et nous prévenir. On déplore plusieurs choses chez ceux qui détiennent le pouvoir aujourd’hui. Ils semblent s’être sont évadés de la condition des citoyens, surtout des plus pauvres et les opprimés. La plus grande tristesse est qu’ils ont trahit la confiance du peuple qui est devenu pour eux, juste un instrument de profit. Les chefs ne servent plus. Ils se servent, ou servent les intérêts de leurs parrains. Le pouvoir de ce monde est même devenu complotiste contre Dieu: Il faut faire taire les clochers et fermer les Eglises. Nous devons alors beaucoup prier pour nos dirigeants politiques, afin qu’ils retrouvent leur véritable mission qui est de protéger, nourrir et faire grandir. Comme nous, ils ont besoin de conversion pour que le Christ règne vraiment dans nos vies. Amen.
Jacques Emmanuel NDONG EWANE
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