Après de gros travaux de rénovation de l’église et la création d’un nouveau mobilier, Mgr Gosselin consacrera l’autel de l’église de Saint-Avit le samedi 31 août à 9h30.
Eglise de Saint-Avit
Elle date de la fin du XI e siècle, de style roman d’une émouvante simplicité avec une seule entrée : une porte ogivale en façade, sans sculpture. Elle est surmontée d’un clocher carré terminé par une flèche de tuiles plates avec motif qui serait plus récent. La cloche date de 1621 et ne pèse que 30 kg, elle est classée. La première cloche à été cachée pour échapper à la confiscation.
A l’intérieur, les fonds baptismaux se trouvent immédiatement à l’entrée sur la gauche. La nef est très courte avec un faux carré de transept terminé par une abside particulièrement basse car la voute a été détruite comme la première partie de l’église. Seule une jolie voûte subsiste dans la partie centrale où existe une chaire en pierre. Sur le haut des piliers on distingue des couleurs des restes des armoiries des Seigneurs de Bellevue.
Une petite sacristie ouvre sur le chœur qui est très simple, où un nouvel autel en pierre a remplacé celui en maçonnerie. A sa gauche existe une petite niche carrée. Devant le chœur, c’est le tombeau des marquis de PONTCHARAIL du château de Bellevue.
Depuis 2015, la municipalité a entamé la restauration complète de cet édifice. D’abord les extérieurs avec les façades Nord et Sud et le chœur, puis la couverture du clocher en 2017, la façade d’entrée en 2018 et enfin la couverture de la nef en 2019.
Afin de la mettre en valeur, un éclairage extérieur a été installé en 2022.
Les travaux intérieurs, se sont déroulés en 2023 et 2024 avec la reprise complète des murs, des arches, de la corniche du chœur et la création d’un nouvel autel en pierre. Le mobilier a également été restauré puisque les 5 statues ont été repeintes ainsi que le crucifix. Le chemin de croix très abimé, a été remplacé. Enfin, le tableau représentant l’évêque St Avit peint en 1840 a retrouvé sa place dans l’église plus de 40 ans après sa chute qui l’avait fortement dégradé.
Les dates clés :
XI e : Mention d’une église à Saint-Avit
XII e : Début de la construction de l’église actuelle
XV e et XVI e : Aménagement d’une voute gothique sous le clocher
XVI e et XVII e : Reconstruction de la nef
1621 : Bénédiction d’une cloche de 30 kg
1803 : Paroisse supprimée et annexée à Bazac
1944 : Classement monument historique au titre des objets de la cloche
2015 – 2019 : Restauration extérieure de l’église
2022 : Mise en lumière extérieure
2023-2024 : Rénovation intérieure
Les rites de consécration d’un autel
La consécration d’un autel fait appel à un certain nombre de rites révélant toute la signification de l’autel pour les chrétiens.
Qu’est-ce qu’une consécration d’autel ?
Un autel (du latin altar, « élevé ») est, dans l’histoire des religions, le lieu de jonction entre Dieu et le monde. C’est donc la table sur laquelle on offre à Dieu sa nourriture, le lieu où le peuple de Dieu fait mémoire du sacrifice du Christ pour notre résurrection.
Dans toutes les églises, l’autel est donc « le centre de l’action de grâce qui s’accomplit pleinement par l’Eucharistie » et autour duquel, en quelque sorte, s’organisent les autres rites de l’Église.
Du fait que c’est à l’autel que se célèbre le mémorial du Seigneur et que sont offerts aux fidèles son corps et son sang, les écrivains ecclésiastiques ont vu dans l’autel comme un symbole du Christ lui-même, ce qui a justifié l’adage : « L’autel, c’est le Christ ».
Le rite de la consécration, qui permet littéralement de rendre sacré l’autel est l’occasion de mieux comprendre le sens de l’autel dans la liturgie catholique.
Comment cela se passe-t-il ?
Au début de la messe, l’évêque commence par bénir l’autel en l’aspergeant d’eau bénite.
Après l’homélie et la litanie des saints, le reliquaire, contenant des reliques de saints est placé dans la cavité de l’autel avant d’être refermé. Ceci manifeste l’unité du sacrifice de la Tête (le Christ) et de celui des membres (nous tous) du Corps mystique qu’est l’Église. La présence des reliques nous rappelle que nous sommes tous appelés à la sainteté par notre baptême.
Ensuite a lieu l’onction de l’autel pendant laquelle l’évêque répand, au centre puis aux quatre angles, le Saint Chrême, l’huile parfumée bénite par lui-même qui sert aussi pour les baptêmes, les confirmations et les ordinations.
L’autel devient alors signe de la présence du Christ (car le mot « Christ » signifie “celui qui a reçu l’onction“).
Vient alors le moment de l’encensement : l’encens brûlé sur l’autel en différents points de celui-ci, rappelle le sacrifice du Christ ainsi que la prière des fidèles qui monte vers Dieu.
Enfin, l’autel est paré et illuminé : la pose des nappes rappelle que c’est la table du sacrifice (le linceul) et l’illumination de l’autel avant la liturgie eucharistique. Les cierges nous rappellent aussi que le Christ est “la lumière des nations”, comme l’avait déjà reconnu Siméon (Lc2, 32). C’est de l’autel que monte la louange de l’Église vers le Père, tout spécialement dans la célébration de l’Eucharistie. La croix placée nous signifie que notre liturgie découle du sacrifice du Christ en même temps qu’elle nous rappelle que notre prière passe par le Fils pour monter vers le Père.