Où se trouvent mon désert, mes solitudes (face à moi-même, aux autres, à Dieu) ?
2 rencontres au choix via Zoom » vendredi 5 juin 2020 de 17 Hà19 H ou samedi 6 juin2020 de 14H30 à16H30 
Inscription préalable indispensable chemindesperance@gmail.com) : le nombre de places est limitées

Au cours de la vie, nous sommes confrontés à deux formes de solitude : l’une, généralement subie est destructrice et génératrice d’angoisse et de stress. Une autre solitude acceptée peut construire, édifier et permettre un nouvel apprentissage à la vie.

Même si notre besoin de l’autre est très grand, il ne peut remplir notre vide et nous apporter la sécurité que nous recherchons. Cette sécurité, nous allons la trouver en nous-mêmes, car il est impossible de penser que nous pouvons nous trouver en quelqu’un d’autre.

Comment sentir la présence de Dieu au cœur de nos détresses et de nos solitudes ? Le sentiment de se savoir aimé est-il plus fort que la solitude ? 
De quoi l’homme isolé est-il capable ?

Des pièges face à la solitude
Par exemple, se situer en victime, devenir agressif, la co-dépendance comme jouer au « bon samaritain », chercher refuge exclusivement dans le spirituel en niant les relations humaines, le repli sur soi en renonçant à aller vers l’autre et en cultivant sa douleur, en fuyant dans les paradis artificiels, la culpabilité (le premier travail est d’apprendre à s’accepter et à s’aimer), les fausses convictions, l’installation dans la routine avec des rites, un laisser-aller ou un débordement exagéré qui rétrécissent notre horizon .

Sans oublier les pièges de la société comme le jeu, le luxe, la dissipation, le vin, l’ignorance, la médisance, l’envie, l’oubli de soi-même et de Dieu ou cette injonction au bonheur qui est sous-jacente et permanente dans notre société.

Des questions pour préparer notre rencontre 

  • Où se trouvent mon désert, mes solitudes (face à moi-même, aux autres, à Dieu) ?
  • Quelles sont mes priorités au jour d’aujourd’hui, de quoi ai- je besoin pour vivre ?

Avant la rencontre, nous vous invitons à méditer l’Evangile de Jean (5, 1-10) : 

img18855|right Si je regarde Jésus qui me voit couché(e) là et me demande si je veux être guéri(e), quelle est ma réponse aujourd’hui (désolation, désir, espérance…) ? 
Je m’arrête aussi sur la réponse du paralytique qui est peut-être la mienne « Seigneur, je n’ai personne… ».

Après cela, il y eut une fête juive, et Jésus monta à Jérusalem. 
Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » 
Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » 
Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » 
Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat. 
Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pieds : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. »

Pour aller plus loin : « A la mesure d’un lit disparu » 

Silence. Dans ma vie pendant le mariage il y a eu ce silence, rampant, qui peu à peu s’est installé à la place des rires, qui peu à peu se faisait glissant, profond et enfermant. Ce silence se répandait entre les rires des enfants et leur joie, se parait de pensées profondes qui, malgré leur séduction, ne masquaient rien.  
Et tout à coup, il y a eu la fêlure déjà béante, de ce genre de fêlure que l’on croit être un silence et qui met le projecteur sur ce qui se délite, et qui délie…  
Déjà la solitude. Et alors il y a tout le chemin que l’on doit péniblement faire, ce chemin insupportable mais qui est une épreuve du feu. Je ne sais rien des souffrances des autres et ne magnifie ni ne diminue en rien celles de chacun. Ce que je sais aujourd’hui, ce que je sais après tout autant d’années sans mariage que d’années avec l’époux, c’est que cette solitude amèrement reprochée était alors déjà en moi, si profondément accrochée à mon âme qu’elle l’envahissait comme un nénuphar. Et de la solitude de l’autre, de son froid, je n’avais rien vu rien perçu.  
Je pourrais lui reprocher, à lui, d’avoir déserté, d’avoir laissé vide la place que j’aurais voulu qu’il habite pour moi. Mais comment ? Après toutes ces années…  
Et avec les enfants… Je frissonne encore parfois de cette nuit où j’ai sangloté dans le couloir de l’ombre, tout près des chambres de mes enfants, parce que le plus frêle annonçait sans le dire la valse des hôpitaux, des dossiers de suivi, des rendez-vous avec les enseignants… cette guérilla de l’éducation qui s’annonçait en solitaire. Mais l’ombre a faibli… Je crains encore les colères folles de celle qui me griffait de ne pas savoir camper l’autorité plus forte et plus rauque encore que toutes les voix des tous les hommes qui hurlent leur force sur des airs américains. Mais aujourd’hui elle m’épaule, me fait rire, m’exaspère. Il lui en aura coûté un vol à l’étalage, une peur bleue de la police et une claque magistrale et silencieuse de ma part. Une seule. J’appréhende encore les rêves de la dernière dont le papa n’a laissé qu’un souvenir qui s’effiloche, souvenir si chaud qu’elle craint d’oublier. Alors ses rêves prennent l’apparence d’oasis de père, qui disparaissent dans le vent du désert de la nuit et la transpercent.  
Leur solitude me fait peur  
Ma peur s’est noyée dans la leur. Ma solitude, la mienne, a peut-être disparu, vaincue lorsque je l’ai reconnue, lorsque j’ai compris qu’aucun époux n’aurait pu l’effacer l’annuler. Aucun. Jamais. Quelle folle responsabilité lui avais-je donnée ! Quelle odieuse illusion avait-il orchestrée ! Nous nous étions condamnés.  
Et Dieu dans tout ça ? Dieu dans tout cela me fait découvrir, avec une délicatesse infinie, combien ma vie est une histoire sacrée. Il me fait accueillir ce qu’est mon humanité, dans ce qu’elle a de cassé, d’écorché, de fracassé. Et avec tout cela, par tout cela, ma vie est une histoire sacrée. Tout s’accomplit et la vie se répète. Les enfants grandissent, le monde change, l’amour circule et habite aussi les solitudes, nécessaires aux plaies de l’âme. Je ne peux qu’y croire.  
La meilleure part. Je pense à l’autre, à cet autre qui a déserté le navire, qui s’est coupé de ses enfants, qui a choisi de cultiver sa solitude pour peut-être moins souffrir, ou m’épargner, ou s’épargner, ou partir ou glisser, ou pleurer ou encore accuser pour ne pas se détester. J’ai finalement, aujourd’hui, je le sais, la meilleure part et lui l’a su avant moi, je crois. Je lui dois le respect, celui de ne pas le plaindre mais aussi de ne pas l’effacer, le respect dû à ceux qui ne peuvent rester debout que loin des tuteurs qui les enserrent. Ce que nous n’avons pas su apprendre ensemble, je crois que nous nous l’offrons l’un à l’autre désormais, par respect. Que nos solitudes n’enserrent pas l’autre. C’est la bénédiction que je voudrais poser sur notre histoire, et sur vos histoires aussi, pour qu’elles demeurent en paix.  
Solitude qui met du baume sur les blessures saillantes et encore parfois ravivées. A l’aune de celle qui s’ouvre pour l’espace nécessaire à l’éclosion d’un autre amour, celui-là inventé, dépouillé, épuré peut-être, pardonné, ravivé.  
Véronique – Journal Chrétiens Divorcés, Chemins d’Espérance – Seul(e) Décembre 2017 (Extraits).

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Déroulé de la rencontre 

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