Se souvenir et prier pour tous nos défunts, en incluant les morts de la Covid

Grand Angoulême

Chers frères et sœurs,

Des lumières dans la nuit de nos défunts

Beaucoup parmi nous ont perdu au cours de cette année un ou plusieurs personnes qui étaient chères. La pandémie du Covid 19 a aussi décimé un bon nombre d’hommes et de femmes dans le monde entier. Au lendemain de la fête de la Toussaint qui nous a unis à l’Eglise céleste, l’Eglise nous propose de nous souvenir de tous les défunts et de prier pour eux, afin qu’ils entrent eux aussi dans la paix et la lumière du Christ. Nous allons donc confier au Seigneur nominativement chaque défunt de l’année écoulée,dans l’Eucharistie de ce soir, en pensant aussi à nos frères et sœurs victimes de la pandémie qui continue de sévir.

En effet, la journée du 2 novembre est déjà bien ancrée dans nos habitudes et il est important de transmettre cet héritage de foi aux jeunes générations. C’est une journée de commémoration et d’intercession. Mais la prière pour les morts ne se limite pas tout simplement à ce jour. Autant l’Eglise est proche des saints qui intercèdent pour elle, autant elle offre en permanence le sacrifice eucharistique à Dieu pour les vivants et les morts. C’est l’expression de notre foi en la communion de Saints et la manifestation de notre espérance en la vie éternelle donnée par le Christ.

Ce Christ, nous venons de le voir venir dans sa gloire dans l’Evangile pour prononcer le jugement dernier et donner « en héritage le Royaume préparé pour nous depuis la fondation du monde ». Ce texte nous enseigne que le but de notre vie est d’entrer en possession de ce royaume pour être cohéritier avec le Fils de Dieu. Pour y arriver, le Christ nous demande de vivre dans la charité et d’avoir une attitude bienveillante envers les personnes vivants dans la précarité : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » Ces frères plus petits, aimés de Dieu, sont l’affamé et le malade, l’étranger et le prisonnier, le pauvre et l’abandonné, celui qui souffre sans aide et celui qui est dans le besoin ou qui est exclu. Le pape François le soutenait dans une de ses  homélies: « Si aux yeux du monde, les pauvres ont peu de valeur, ce sont eux qui nous ouvrent le chemin du ciel, ils sont nos “passeports pour le paradis”.

Dans le dialogue qu’il entame avec les personnes qui comparaissent à ce tribunal, le Seigneur les rappelle le sacrement du frère qui est le signe de sa présence parmi nous et que nous devons soigner comme étant son propre corps. Ainsi, nos actes sont importants et indiquent notre foi, ainsi que notre désir du ciel qui est bien à notre portée. Juste un verre d’eau à celui qui a soif, et nous voilà parmi les bienheureux. Il donne plus que nous n’osons espérer, fruit de son grand amour et de sa miséricorde pour nous.

En offrant ce sacrifice pour nos défunts, célébrons cet amour de Dieu  qui s’est engagé à nous sauver du péché et de la mort. Il nous a envoyé son Fils unique pour nous apprendre la loi de l’amour et celle du service. Nous avons aussi besoin de nous engager pour Dieu et plusieurs occasions nous sont offertes dans notre vie. Le drame de la maladie traverse l’existence de tant de nos frères et sœurs, le drame de la solitude des ainés, le drame de la faim dans le monde. Ils suscitent tant de souffrances et de larmes. Nous pouvons apporter le réconfort d’une présence pleine d’espérance à ces personnes pour les faire revivre et ressusciter à notre tour. Saint Jean dans la première lecture nous a interpellés dans ce sens : « Mes bien-aimés, parce que nous aimons nos frères, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie. Celui qui n’aime pas reste dans la mort. »

  Au cours de cette messe, Rendons grâce à Dieu pour cette foi, pour cette espérance et pour cette charité qui animent déjà certaines personnes au milieu de nous. Qu’Il suscite d’autres personnes pour cette mission d’attention, d’amour et de charité. Demandons lui enfin, avec l’intercession de la Vierge Marie, qu’Il conduise chacun de ceux qui nous ont quittés vers la pleine lumière, vers le repos éternel. Amen. 

Jacques Emmanuel NDONG

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