Homélie du père Patrice Zoma : 23ème dimanche TO B

Saint Cybard sur Charente et Nouère

Publié le 14 septembre 2021

La Parole de Dieu en ce dimanche nous présente Jésus comme Dieu-Homme qui agit dans la souffrance et la vie humaine. En effet, dans la première lecture, l’ère nouvelle, celle du salut de Dieu était déjà entrevue : « Il vient lui-même et va vous sauver. Alors se dessilleront les yeux des aveugles et s’ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. »La pleine réalisation de ce temps de salut s’accomplit dans la personne de Jésus Christ, Dieu fait homme pour le salut de tous les hommes. C’est pour que le salut impacte la vie de tous les hommes que Jésus pendant sa vie terrestre parcourait tous les territoires pour annoncer et accomplir l’œuvre du salut. La page de l’évangile de saint Marc nous présente Jésus à l’ouvre. Il parcourt le territoire de la Décapole (dix villes).Examinons les gestes, les paroles ainsi que les personnages mis en scène dans ce passage de l’évangile.

« Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler… »

-Des gens : L’anonymat est gardé. L’évangile ne précise pas l’identité de ces personnes qui conduisent le malade. Ce qui traduit que toute personne peut se retrouver dans ces personnages. En ces gens se retrouve le visage de tout disciple du Christ, tout chrétien.

-Ils lui amènent : Amener c’est conduire à, prendre et conduire à, c’est une action commune qui requiert l’implication.

-« Un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler… » : Cette personne souffre de deux maux : Elle n’entend pas, ne parle pas. Imaginons ce malade en face de nous dans la double souffrance. Nous savons que l’ouïe et la parole sont deux moyens précieux, complémentaires dont nous disposons pour communiquer. La maladie ou le handicap ont fait des victimes du temps de Jésus comme aujourd’hui aussi. Il suffit que nous ouvrions les yeux  et que nous voyions autour de nous. La difficulté à parler de cet homme pourrait traduire aussi les souffrances intérieures que tant d’hommes et de femmes ont de la peine à extérioriser, à exprimer mais qui les tenaillent. Jésus les voient et les connaît toutes, il est là et veut les prendre sur lui, confiance !

« Ils supplient Jésus de poser la main sur lui… » : Nous pouvons à ce niveau contempler Jésus, Dieu-Homme en face d’un malade accablé par la souffrance. Jésus regarde, écoute, touche….son regard ne condamne pas, son regard rassure, son regard le met en communion directe avec ce malade dans sa souffrance, il écoute dans une communion intense ce malade par son regard. Le regard de Jésus permet à cet homme souffrant de se sentir aimé, soutenu, réconforté. La main de Jésus relève, met l’homme debout pour qu’il vive pleinement.

« Il l’amène à l’écart… » : Jésus a toujours respecté l’intimité de la souffrance humaine. Il amène cet homme à l’écart pour dire qu’il se focalise sur la souffrance personnelle de chaque homme. Le regard de Dieu se particularise sur chaque homme souffrant. En l’amenant à l’écart, Jésus l’invite à une rencontre et une relation personnelle avec lui. 

« Il lui mit les doigts dans les oreilles et avec sa salive, lui toucha la langue.. » : Dans le temps actuel de la pandémie covid19, nous aurions taxé Jésus de violer les règles sanitaires. Jésus touche pour manifester sa solidarité dans la souffrance, son affection…La salive est source de force ou de vitalité. Nous pouvons le constater, une personne déshydratée manque de salive, sa force et sa vitalité baissent. Jésus est toujours là dans l’Eglise et pose des actes salvifiques dans les sacrements.

« Les yeux levés au ciel il soupira : effata. » : Jésus lève les yeux au ciel pour entrer en communication avec son Père des cieux de qui  vient tout pouvoir, toute autorité, toute grâce. Il prononce un seul mot « effata ».L’action de Dieu s’accomplit dans le silence, pas à l’abondance des mots.

La guérison du malade suscite l’admiration de la foule qui se mit à proclamer les merveilles de Dieu.

Chers amis, Jésus n’est pas un personnage quelconque dans l’histoire de l’humanité. Il est Dieu-Homme encore vivant aujourd’hui. Tournons nos cœurs vers lui en toute confiance, confions lui les souffrances des hommes et femmes de notre temps, il saura agir pour sauver. A lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

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