Quand Dieu se fait l’un de nous, il n’est dispensé de rien de ce qui fait notre condition humaine, pas même de la Loi, qu’elle soit civile ou religieuse. Ainsi, dès le commencement de sa vie humaine, Jésus ne vient pas abolir mais ACCOMPLIR. Nul doute que ce soit l’intention de st Luc de nous le dire sur tous les tons : « quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse… ils venaient présenter le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur… pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient…Lorsqu’ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur… »
Le message est clair : Jésus s’inscrit par sa chair dans la lignée des croyants dans le Dieu d’Abraham, de Moïse, de tout Israël… Il est soumis à la Loi car avant de l’accomplir, de lui donner son sens plein et profond, Jésus, en se faisant homme, se fait aussi croyant ! Il honore cette part que tout homme est appelé à nourrir et à déployer en lui-même : la FOI !
La Parole de Dieu en cette fête de la Sainte Famille, ne nous parle que de foi et de confiance en Dieu. Notre foi d’aujourd’hui prend sa source en celle d’Abraham, le premier à répondre à l’appel de Dieu qui est toujours un appel à “sortir”, un appel à “partir”… dans la confiance. Et finalement, toute histoire de famille, toute aventure familiale ne naît-elle pas de cette sortie, de ce départ initial absolument nécessaire pour que la vie jaillisse comme fruit de l’amour : “L’homme quittera son père et sa mère…” ?
La promesse d’une terre et d’une descendance peut s’accomplir parce qu’Abraham et Sarah consentent à devenir instrument de l’amour de Dieu, parce qu’ils entrent dans cette confiance qui rend Dieu tout-puissant en nous et par nous ! Nous sommes les héritiers de la foi d’Abraham et de Sarah, ainsi que de la promesse dont Dieu les a gratifié. Et l’épître aux Hébreux s’en fait le chantre admirable : « grâce à la foi… » Dieu peut réaliser en l’homme l’impossible en faisant jaillir la vie là où on ne l’attend plus !
Cette promesse s’accomplit dans la venue de Jésus. Jésus, Messie désiré, attendu, reconnu par Syméon comme Consolation d’Israël, Salut préparé à la face des peuples, Lumière pour éclairer les nations, gloire d’Israël… Après les bergers de Bethléem, et bientôt les mages venus d’Orient, voici ces deux vieillards remplis de foi, symbole de toute l’Ancienne Alliance qui accueille et reconnaît en Jésus celui qui réalise toutes les promesses de Salut depuis Abraham !
Devant Jésus qui vient donner à Dieu son vrai visage, celui de l’amour révélé dans la faiblesse, c’est bien la FOI qui est sollicitée en chacun de nous, pour que nous puissions nous aussi le reconnaître comme Sauveur.
Jésus fut reconnu car il était attendu, désiré…
Où en sommes-nous de notre attente, de notre désir de lui ?
Anne et Syméon, obtenez-nous votre désir de voir arriver Celui qui est notre Salut !
« Syméon prit l’enfant dans ses bras et il bénit Dieu… »
Aujourd’hui, mieux que dans nos bras, c’est dans notre cœur devenu sa demeure que nous pouvons accueillir Jésus. Puisse-t-il en nous et entre nous, grandir et se fortifier… ainsi nos familles pourront se réjouir et rayonner de sa présence !
Sainte Famille de Nazareth, obtenez-nous la foi et l’amour qui vous unissaient ! Et bénissez toutes nos familles de la terre ! Amen.
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