Jésus prophète
Moïse était considéré comme le plus grand des prophètes ; il était l’intermédiaire entre Dieu et le peuple. Car celui-ci avait peur de la révélation directe de Dieu : voir Dieu c’était mourir.
Un nouveau Moïse est annoncé : un prophète comme lui, en qui le Seigneur mettra ses propres paroles, qui sera la parole même de Dieu, le Verbe fait chair. Et refuser ce prophète, ce sera refuser Dieu lui-même !
C’est l’annonce de Jésus, plus grand que Moïse : “Il enseigne avec autorité, il est le Saint de Dieu”. Le voici à Capharnaüm qui sera longtemps son port d’attache, son centre de rayonnement. Il se rend à la synagogue et là il enseigne. Mais on est frappé par son enseignement. Quelque chose se dégage de lui. On est frappé, touché en plein coeur. Jésus ne se contente pas d’enseigner par des paroles, il enseigne aussi par des actes. Marc ne relate guère les discours du Christ, mais plutôt ses actes. Ils révèlent sa véritable identité. (Comment nos actes révèlent-ils qui nous sommes ?)
Jésus vainqueur du mal
Pendant que Jésus parle, il est interrompu par un homme tourmenté par un esprit mauvais. Sa guérison est racontée comme un combat entre Jésus et l’esprit du mal. Et la puissance de Jésus est telle que les gens en sont saisis de frayeur et se demandent : Qu’est-ce que cela veut dire ? Déjà, le voile se lève sur le « mystère » de Jésus, sur son “secret” : Voilà un enseignement nouveau ! Il commande aux esprits mauvais et ils lui obéissent ; il est plus fort que le Mal. Il se révèle, dès le début, si majestueux, que les gens en sont saisis de frayeur. Ils pressentent en lui la présence de Dieu.
Mais ici, c’est le démon qui prétend révéler Jésus : Tu es le Saint, le Saint de Dieu ! Les démons “savent” même s’ils ne connaissent pas, parce qu’ils n’aiment pas … C’est d’une telle audace et d’une telle ambiguïté que Jésus le fait taire, pour que cette foule ne s’y trompe pas. L’heure de la pleine révélation n’est pas encore venue. Elle le sera au moment de mourir sur la croix.
Que faire d’une telle parole aujourd’hui ?
– Tout d’abord peut-être nous laisser saisir par cette « autorité » du Christ : quelle prise a-t-elle sur nos cœurs, sur nos vies ? Ne sommes-nous pas appelés à le laisser guérir, délier le plus profond de notre être, tout ce qui résiste à son amour ?
– Proclamer que le Christ est Sauveur : cela implique d’abord de reconnaître de quoi nous devons être sauvés. C’est l’un des enjeux de la foi chrétienne : nous croyons en Dieu qui sauve en nous ce qui était perdu par le mal ! Non pas un Dieu « pare-balle » qui nous dispenserait des atteintes du mal et de la mort, mais un Dieu qui, par l’offrande ininterrompue de son Pardon reste éternellement prêt à nous arracher au mal qui nous détruit pour nous faire rayonner de sa vie !
Alors, Seigneur Jésus, sois en nous prophète et vainqueur du Mal ! Amen.
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