Homélie du Père Frédéric Vollaud du 26°dimanche du TO (A)

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Publié le 1 octobre 2020

A tout prendre, si nous avons bien compris Jésus, il vaut mieux faire que dire… même si l’idéal reste la cohérence entre ce que nous disons et ce que nous faisons. C’est ce qui porte le plus de fruit, pour nous-même et pour les autres !

Le reproche le plus sévère de la part de Jésus c’est lorsqu’il dénonce l’hypocrisie de ceux qui disent et ne font pas…

Nous avons peut-être en mémoire, dans notre propre vie, le souvenir d’une telle situation, où nous avions promis et où nos actes n’ont pas suivi… Mais Dieu merci, nous sommes aussi parfois comme le second fils : nous disons non d’abord, mais nous agissons comme si nous avions dit oui !

Il en fut ainsi des publicains et des prostituées dont parle Jésus, de ceux qui ont entendu sa parole, son appel à la conversion, et qui se sont laissés transformer par cette parole accueillie, prise au sérieux…

Leur manière d’être et de vivre semblaient dire non à l’idéal de l’Evangile, les ranger du côté des mauvais, des mécréants…

Et voilà qu’ils se sont laissés toucher par cette Bonne Nouvelle et qu’en l’accueillant d’un coeur sincère, ils ont connu la joie du retournement ! Et dès lors, toute leur vie est devenue un OUI enthousiaste et sans compromission à l’appel de Jésus ! Ceux-là nous précèdent dans le royaume de Dieu !

 Je ne sais si instinctivement, nous nous plaçons dans le camp des Pharisiens ou celui des prostituées… Mais ceux qui nous voient vivre et pratiquer notre foi ne manquent pas de nous rappeler l’exigence de l’Evangile : ils attendent que nous mettions en pratique le message que nous prêchons… Et ils n’ont pas tort sur ce point !

Notre vie de chrétien ne s’arrête pas à la porte de nos églises, même si c’est ici que nous venons puiser la force qui nous est indispensable pour laisser l’Evangile prendre chair dans nos vies.

Car il nous faut bien toute la puissance et toute la présence d’amour de notre Dieu, reçues en chaque communion, pour accorder nos vies à la sienne, pour voir la nôtre devenir un reflet de la sienne…

Il faut du temps et de la patience envers nous-même, pour qu’en nous voyant vivre, on puisse dire : « Ce n’est plus lui qui vit, c’est le Christ qui vit en lui ! »

Vérifions humblement que c’est bien là notre désir le plus profond…

Permettez-moi de vous proposer une intention de prière pour les heures et  les jours qui viennent : Priez  pour les prédicateurs de l’Evangile !

Ils ont la rude mission de vous rendre la Parole audible et « vivable » !  Mais les premiers, ils courent le danger de dire et de ne pas faire… Les premiers, ils ressentent la douleur du décalage entre le message annoncé et la réalité de leur vie… Mais les premiers aussi, ils savent bien que ce qu’ils annoncent peut les transformer…

« Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile ! » Cette parole de St Paul nous dévore !

Elle fait résonner cet autre appel, entendu au jour de l’ordination diaconale et que chacun peut méditer pour lui-même :  « Sois attentif à croire à la Parole que tu liras, à enseigner ce que tu as cru, à vivre ce que tu auras enseigné. »

Que nous soit accordée à tous la joie profonde d’accorder nos vies à l’Evangile ! Amen.

Père Frédéric VOLLAUD

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