2ème dimanche du Temps Pascal — Année B
Pour lire les textes de la messe :
Dimanche de la divine miséricorde
Nous avons de la chance. Dans ce récit d’après Pâques, Jésus ne nous raconte pas sa résurrection, ou sa réanimation du séjour des morts !
Il nous libère de croyances en un processus qui nous dépasserait forcement et qui n’aurait aucun impact, aucune conséquence sur nos actes de chaque jour.
En fait il nous libère de croire en un dieu de plus, comme il y en avait quantité à son époque, sous l’Antiquité. Jésus ne présente pas une nouvelle mythologie avec des actions fantastiques entre le monde des humains et le monde divin.
Si Jésus ne raconte pas sa résurrection à ses disciples, ce qui l’intéresse, ce sont eux : leurs vies, leurs peurs, leurs doutes, mais surtout leurs espérances, leurs joies, leur confiances malgré les apparences parfois difficiles à admettre. Ce qui veut Jésus c’est que nous soyons libérés des verrouillages de toute sorte. Et ils sont nombreux. Il instaure avec eux, une relation pour vie nouvelle, et c’est cela qui compte.
Jésus ressuscité ne se présente pas comme un dieu de plus auquel il faudrait croire. Non, il rentre en relation, en relation avec ses amis pour faire naitre ou renaitre en eux la confiance abimée, détériorée, ou absente. Une confiance qui seule fait vivre. Ici, il s’adresse à ceux qui l’on abandonné ou renié lors de son arrestation, procès et exécution. Le pardon qu’il leur donne permet à leur tour de pardonner dans cette vie nouvelle. C’est cela la miséricorde divine.
Il ne donne aucun ensemble de vérité sur la foi en sa résurrection : il continue à se donner lui-même pour que nous vivions de sa vie à notre tour ! Il nous dit que nous sommes capables de nous approcher de lui, de le toucher pour que « nous ayons la vie en son nom ». Il nous dit que nous sommes capables d’avoir la paix en nous, entre nous, mais qu’il faudra aller la chercher parfois très loin…
La vie en son nom : la vie dans une parole qui relève, qui écoute, qui encourage, la vie en une parole qui fait advenir notre propre humanité dans ce qu’elle a de plus riche. Nous ne sommes pas invités à suivre des commandements qui sont des fardeaux, mais à suivre Dieu par l’amour. Nous sommes invités à vivre en fonction des besoins de chacun. Le premier besoin c’est de pouvoir être soi-même dignement. Parmi les premiers Chrétiens, certains ont compris cette capacité nouvelle à vivre d’un seul cœur et une seule âme. Pour témoigner du Ressuscité, ils ont tout mis en commun ! Ils ont essayé cette façon concrète de vivre l’unité. Et nous aujourd’hui, qu’avons envie d’essayer pour témoigner de l’amour de Dieu dans une vie nouvelle ?
P. Laurent Maurin
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