Dimanche dernier, nous suivions Jésus au désert, lieu de l’épreuve et de la rencontre avec soi-même, avec ce qui nous tiraille, ce qui tente de nous éloigner de la confiance en Dieu… Lieu aussi qui prépare à la mission, qui rend disponible à Dieu.
Aujourd’hui nous voilà devant Jésus transfiguré.
Il emmène les siens à l’écart, sur une montagne, lieu habituel de la révélation de Dieu, depuis le Sinaï jusqu’au Calvaire.
Et le voilà dans une lumière qui révèle son identité profonde : il est le FILS. Et comme au moment du baptême une voix le désigne ainsi : « Celui-ci est mon fils bien-aimé ».
Et que fait Jésus pour montrer qu’il se sait fils ?
Il prend aussitôt la route de Jérusalem, lieu de sa passion et de la croix, lieu de l’accomplissement de la volonté mystérieuse du Père qu’il accomplira jusqu’à la mort et qui le fera à nouveau resplendir de lumière, celle de la résurrection…toujours pour NOUS, en frère aîné, en fils premier-né !
Mais les apôtres confondent les 2 lumières ! Pierre se croit déjà arrivé à la résurrection ! Tous les signes, il est vrai, semblent le dire ! Jésus au milieu de Moïse et d’Elie (la Loi et les Prophètes) révèle qu’en sa personne TOUT est dit sur Dieu ! Il est la PAROLE DEFINITIVE et COMPLETE sur Dieu et son amour pour nous ! Rien de plus ne peut être dit !
Qu’attendre de mieux… sinon que de s’installer dans cette lumière ?… « Dressons ici trois tentes ! »…Installons-nous !
Finalement, il n’y aura peut-être pas besoin de passer par ces souffrances et cette mort que Jésus tente d’annoncer ! La gloire semble être là, sans la croix, sans la mort !
Qui n’a pas rêvé un jour, comme lui, de pouvoir revêtir le vêtement de lumière et de résurrection sans avoir à déposer le vieil habit de notre humanité mortelle ?…
Mais, il n’y a pas d’autre chemin pour venir à Dieu que celui de la Pâque, sur lequel Jésus nous précède.
Jésus savait ce qu’il lui en coûterait d’être FILS. Il en connaissait toutes les exigences. Mais il savait surtout quelle était vraiment la volonté du Père : non pas celle de le laisser souffrir et mourir, mais celle d’être à chaque instant avec lui, en lui pour que , ni dans la souffrance, ni dans la mort il ne soit seul et abandonné…pour qu’à chaque instant et pour l’éternité, il soit accueilli et glorifié dans son amour et dans sa vie !
Qu’en ce temps du Carême, la confiance de Jésus devienne un peu mieux la nôtre !Jésus, toi le Fils unique, apprends-nous à devenir fils.Amen.
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