Accueil
Nous prions aujourd’hui pour Paul, le mari de Régine. Paul a rejoint,il y a 18 ans aujourd’hui, Celui qui fut son compagnon de route tout au long de sa vie. Paul était un des piliers de notre communauté. Paul toujours prêt à rendre service, à donner de son temps et de lui-même. Vous nous manquez Paul mais vous restez présent au cœur de ceux qui vous ont connu et aimé.
1er dimanche de carême. Nous sommes invités avec la 1ère lecture à nous plonger dans l’histoire du peuple de Dieu, un peuple qui a gardé sa confiance malgré les épreuves. Oui nous sommes appelés à la confiance au-delà des épreuves et des tentations de nos vies. N’ayons pas peur d’aller au désert pour affronter nos manques, nos faiblesses, nos doutes parfois, nous ne sommes pas seuls, Jésus nous ouvre un chemin, au désert, le diable voudrait lui faire oublier qu’il est homme, il voudrait lui faire oublier que l’homme peut souffrir de la faim, il voudrait lui faire oublier que l’homme n’est pas tout puissant, qu’il n’a pas tous les pouvoirs, il lui suggère même d’échapper à la mort, de nier son humanité mais Jésus refuse de tricher avec sa vie d’homme. Il veut vivre pleinement et totalement homme parmi les hommes.
Aujourd’hui, le diable voudrait nous faire oublier que nous avons à prendre soin les uns des autres, il voudrait nous faire oublier que c’est ensemble que nous pouvons chercher des étincelles d’espérance.
Lectures du jour
Homélie du Père Denis
S’ABANDONNER À L’AMOUR DE CELUI QUI NOUS MÈNE À LA VIE
Avec cet Évangile, nous percevons le cœur de la Vie du Christ et quelle proposition Il nous fait pour notre vie, à chacun et chacune, et à nos communautés, en ce monde d’aujourd’hui.
Dans la troisième tentation, l’adversaire propose à Jésus de se jeter du sommet du temple car les anges le porteraient jusqu’en bas. C’est vraiment le sommet, non seulement du temple, mais de la tentation !
Il faut se situer dans le contexte. A l’époque de Jésus, on attendait un Messie triomphant, absolument puissant, et qui réaliserait la libération attendue par le peuple.
Et voilà que Jésus arrive, Lui le Messie, et non seulement le Messie, mais le Fils de Dieu et qu’Il présente un visage totalement différent de ce qui pouvait être envisagé.
Ce n’était pas le super magicien, le super chef de guerre, le super « tout », qui réglerait les problèmes d’un coup de baguette magique, en quelques jours. Toute allusion à d’autres faits est absolument proscrite …
En fait, Jésus se présente comme un Messie humble et serviteur. Ce n’est pas du tout le programme attendu et d’ailleurs, à un moment, Jean Baptiste, en prison, envoie une délégation auprès de Jésus en lui demandant : « qu’est-ce que tu fais, qu’est-ce que tu fais là ? On attend des signes puissants… ».
La réponse de Jésus est celle-ci : « les aveugles voient, les boiteux marchent, les gens sont libérés, je fais ce qui était attendu. Pas forcément ce que toi, Jean Baptiste, et ce que vous ensemble, vous attendiez : une grande puissance qui s’impose mais, les signes d’un Amour qui met debout et qui va mobiliser chacun et chacune dans le meilleur de ce qu’il est ! »
C’est dans ce contexte que « l’adversaire » vient pour tenter Jésus ; c’est extrêmement pervers parce que le menteur vient lui dire : « mais regarde les résultats, ça ne va pas marcher avec tes gestes, tes signes, tes paroles. Ils vont tous s’en aller à un moment ».
C’est ça la tentation, la tentation qui sera reprise à plusieurs reprises par Pierre quand il dira : « Mais arrête avec ton histoire de mourir, de donner ta vie ». Et Jésus de répondre « Passe derrière moi Satan, tes vues ne sont pas celles de Dieu ».
Et puis, à Gethsémani, il y a encore une tentation puissante, « le sommet de la tentation », quand Jésus dit au Père « est-ce que c’est vraiment le chemin qu’il faut prendre pour que ton Royaume se réalise ? »
Jésus éprouve, bien sûr, cette angoisse humaine sur sa mort qui vient mais, plus profondément, c’est l’angoisse de savoir si le projet du Père va se réaliser, par cet effacement complet de sa Vie sur la Croix. Est-ce que c’est vraiment cela le chemin, ce chemin de non-puissance qu’on peut faire advenir le Royaume nouveau, le Royaume de l’Amour ?
Dans cette tentation, l’adversaire vient dire à Jésus : « Ecoute, Tu as des pouvoirs, utilise-les, Tu peux faire tout ce que Tu veux ».
« Lance-Toi, là du haut du Temple !», (c’est-à-dire le temple de Jérusalem, c’est le lieu où Jésus va donner sa Vie) « lance-toi de là-haut et les anges vont te récupérer ». C’est-à-dire utilise ton pouvoir : « qu’est-ce que tu attends si tu veux que le royaume advienne, mais vas-y fonce ! ».
Et Jésus résiste, Jésus résiste en disant : « Non, je ne vais pas fonctionner de cette manière. C’est le Père qui est le cœur de ma vie et le Père doit agir, à travers les pauvres gestes que je vais accomplir, ce don de ma Vie au milieu de bandits ».
C’est comme cela que le Père va réaliser son œuvre d’Amour. Vous voyez, dans le texte, c’est très intéressant, le diable utilise la Parole pour la détourner. Non seulement il l’utilise mal, mais il la coupe quand le diable dit à Jésus « afin que les anges te gardent, jette-toi et les anges vont te garder ». C’est-à-dire, fais-nous un tour de magie. Le diable coupe la suite de la phrase qui est dans l’Ancien Testament : « que les anges te gardent dans toutes tes voies ». C’est-à-dire qu’en enlevant cette partie, il provoque Jésus à utiliser son pouvoir pour ce qu’il veut. Alors que la phrase dit : les anges te garderont parce que Tu vas être dans la Voie que le Seigneur, le Père veut pour toi.
Jésus ne veut pas utiliser pour Lui son pouvoir, mais Il veut le mettre au service du Père. En gardant la Foi, la voie de l’Amour, du don de soi, du service, de l’abandon au Père. Les disciples suivront cette même voie, comme l’indiquent les Actes des Apôtres (Ac 11, 19-30). C’est pourquoi, les premiers chrétiens seront appelés « disciples de la voie ».
C’est cette voie que le Christ refuse de quitter, même si l’adversaire l’invite à devenir tout puissant. Il refuse : « Je ne serai pas tout puissant ; je serai tout abandonné à l’Amour du Père jusqu’au bout, parce que c’est le Père qui va réaliser en moi, y compris quand je n’y vois plus rien, le miracle de la vie, le miracle de la paix et le miracle de l’Amour ».
Chaque fois que nous sommes pris dans des impasses, avec l’impression de ne plus rien maîtriser, avec l’incertitude de l’avenir, (le climat, les guerres, la pauvreté, les migrations, la situation de l’Eglise), le Seigneur nous dit : « gardez l’Espérance, gardez la Confiance, continuez à vous abandonner à l’Amour de Celui qui nous mène à la Vie ».
Nous ne sommes pas voués à l’échec et à la mort, mais à la Vie, au bonheur total que le Seigneur veut pour chacun et pour chacune, évidemment à la fin des temps, mais, dès maintenant, il nous est donné de l’expérimenter ensemble et personnellement.
Le Christ, totalement remis à l’Amour du Père, refusant le pacte satanique qui est de se détourner du Père, voit se réaliser, dans les choses les plus simples, la venue du Royaume, à travers des bourgeons qui vont pousser entre les blocs de pierres, à travers des fleurs qui viennent là où l’on n’attend rien.
C’est cette expérience qui nous est proposée pour ce Carême.
Vous avez reçu chacun, chacune, des papiers ; chaque semaine, vous êtes invités à repérer un signe d’espérance dans votre vie, quelque chose qui vous a touché, marqué.
Hier, avant la messe, un jeune de 16 ans appelé Nathan, vient vers moi avec sa grand-mère et son oncle pour me demander de bénir une petite croix. Et, sa grand-mère me dit que Nathan aimerait bien être baptisé. Un signe d’Espérance en début de Messe hier !
Ala fin de la messe aujourd’hui, Bruno va lire un message de Kader. C’est la réponse au message que nous avons envoyé à la Mosquée pour le début du temps du Ramadan. Pour moi, c’est un très beau signe d’Espérance.
Et aussi, des personnes se sont réunies hier ici, pour prier pour la paix et pour l’unité.
Et puis, dans nos familles, dans nos quartiers, il s’en passe des choses…
Si nous pouvions, comme le Christ, avoir un regard pour repérer tous ces signes d’Espérance.
Si nous sommes déchargés de l’impression de porter le monde sur nos épaules, si nous remettons tout au Père, alors nos yeux s’ouvrent sur tout ce que le Père réalise, aujourd’hui, dans nos vies, dans nos familles, dans nos quartiers, dans le monde.
Rendons grâce à Dieu avec Jésus !
Prière universelle
« L’Homme ne vit pas seulement de pain »
Merci Seigneur pour ton Eucharistie, pain pour notre vie. Que jamais nous n’oublions que nous sommes appelés, comme baptisé, à nous nourrir aussi de ta Parole, qu’elle soit lumière sur notre route, en particulier pendant le Carême.
« C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, à lui seul tu rendras un culte »
Seigneur, que nos dirigeants apprennent que le seul pouvoir qui doit être le leur, c’est celui de servir leur peuple. Mais, nous aussi, apprenons dans notre vie quotidienne, à « lâcher » tout désir de possession ou de domination.
« Tu ne mettras pas ton Dieu à l’épreuve »
Nous sommes tous frères et sœurs. Aidons-nous les uns les autres à prier le Seigneur notre Dieu, sans tentation de chantage, car le Christ nous comble au-delà de nos attentes.
Aujourd’hui les catéchumènes rencontrent notre évêque. Prions pour eux, prions aussi pour notre pape François, que le Seigneur le soutienne dans cette épreuve. N’oublions pas dans notre prière celles et ceux qui souffrent de la guerre, de la famine, de la violence, la haine. Prions pour les associations qui les aident et les soutiennent.
Laisser un commentaire