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Bonjour et bienvenue à chacune et chacun.
Denis est absent en ce dimanche, car il prêche ce matin au Temple de l’église évangélique libre avec le pasteur Jeff COMBA.
Ce matin nous sommes rassemblés pour vivre ensemble une célébration de la Parole durant laquelle nous recevrons la communion
Les mots tendres entretiennent l’amour, dans la lecture du prophète Isaïe, Dieu emploie ce langage, car il aime son peuple comme l’époux chérit son épouse « comme la jeune mariée fait la joie de son mari, tu seras la joie de ton Dieu »
Dans l’évangile de Jean, ici à Cana, c’est Marie, la mère de Jésus qui fait le premier pas de la mission. Elle n’est plus la mère qui protège, elle est celle qui laisse son enfant vivre en adulte ce qu’il a à vivre.
C’est la charnière entre l’enfance et la maturité. C’est la charnière entre la protection maternelle et l’accompagnement. Cana c’est le oui de Marie à la mission de Jésus, c’est déjà la porte ouverte sur la Passion.
Lectures du jour
Commentaire de Nicole
Dans ce texte que nous venons d’entendre Jean nous parle d’un mariage et ce qui peut paraître curieux c’est qu’il nous dit qui sont les invités mais nous ne savons rien des mariés.
A ce mariage Marie est là. Jésus aussi avec ses disciples. Dans St Jean Marie apparaît deux fois, à Cana et au pied de la croix.
Cana qui inaugure la vie publique de Jésus et à la croix ou le ministère de Jésus prend fin.
Donc nous sommes à Cana en Galilée, à un mariage et dans ce mariage on peut dire que Jésus occupe une place centrale comme si c’était l’époux. Nous avons peut-être là un écho au texte d’Isaïe. « On te nommera ma préférée, on nommera ta contrée mon épouse et tu seras la joie de ton Dieu. »
Mais pourquoi ce mariage est-il si particulier. « On manque de vin. »
Comment faire la fête sans vin. La fête sans doute bien commencée risque de tomber à l’au. Alors que se passe t-il ? Ce manque c’est Marie qui le désigne, les femmes ont l’œil pour l’intendance, elles veillent sur tout. Ils n’ont plus de vin dit-elle à Jésus. Jésus répond et ici comme au pied de la croix, il ne dit pas « maman » comme on pourrait l’imaginer ou même « mère,» non il dit « Femme, que me veux-tu, mon heure n’est pas encore venue », à la croix, il dira « Femme, voici ton fils ». A cet instant Marie apparaît comme la femme, notre mère à tous. Cet échange entre Marie et Jésus nous dit aussi qu’il n’agit pas de sa propre autorité, c’est par l’initiative de Marie qu’il est mis sur les rails de sa mission, il a pris auprès d’elle le temps de découvrir qui il est, de devenir un homme. Elle le laisse partir, c est l heure pour lui de se jeter à l’eau. « Faites tout ce qu’il vous dira dit-elle aux serviteurs.
Alors devant le manque de vin Jésus demande aux serviteurs de remplir d’eau les jarres, servant aux ablutions rituelles, les jarres de la religion et de puiser pour en porter au maître du repas. Surprise pour le maître de maison, le bon vin n’a pas été servi au début comme à l’habitude mais il est servi maintenant, à la fin du repas. Quelque chose de nouveau se met en place, s’ouvre. Quand Jésus se jette à l’eau c’est pour épouser pleinement notre humanité c’est pour que nos fêtes humaines puissent continuer. Quand Dieu nous rejoint dans nos vies, dans nos manques, dans nos fragilités, tout change, tout est nouveau. Quand Dieu plonge tout entier dans la vie de l’homme tout prend un autre goût. L’eau a le goût de vin et l’homme a la saveur de Dieu.
Tel est le commencement des signes que fit Jésus, c’était à Cana de Galilée et ses disciples crurent en Lui et nous le croyons-nous.
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