Lundi 2 novembre 2020
ND des Sources
Dans cette liturgie, cet extrait de l’Évangile selon Luc (12, 35-40) nous invite à l’attente. Attente dans la confiance, sans crainte… Nous sommes invités à demeurer « heureux » pour prendre part au festin, même si nous savons aussi que « le voleur vient percer le mur de la maison ».
Devons-nous céder à nos peurs ? De quoi avoir peur ? En ce début du mois de novembre 2020, et en ce jour de prière pour tous nos défunts, quelles sont-elles ?
Peur d’être malade ? Peur pour nos proches, ceux que l’on aime ? Peur de plus de précarité, pour nous et autour de nous ? Peur d’attentats dont les chrétiens ou occidentaux pourraient être victimes ? Peur pour nos libertés ?
Et si en fait, nous avions, d’avantage encore, peur d’avoir peur ?
Pourtant l’Évangile proposé ce jour, nous invite à l’attitude inverse. L’attitude du maître qui veut nous recevoir, fait de nous, non pas des êtres serviles qui ont encore peur, mais des individus libres et restaurés dans leur dignité.
Ce maitre renverse même les hiérarchies sociales. Il laisse sa première place pour se mettre au service de tous. Jésus dit qu’il est l’image du Fils de l’Homme, c’est-à-dire le grand Prophète qui doit revenir à la fin des temps. La fin des temps pour chacun est donc cet accueil qui fait sauter nos peurs et les barrières que nous avons instaurées entre nous.
Et cela commence aujourd’hui même, dans la foi.
P. Laurent Maurin
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