Émission présentée par Sophie Avril, sur RCF Charente, diffusée le 14 juin 2025
En cette période de confirmations, autour des fêtes de l’Ascension et de la Pentecôte, la foi et l’engagement des jeunes apportent un véritable souffle d’espérance face aux défis de notre époque. À la cathédrale, à la paroisse de la Couronne, à Cognac ou encore à Montbron, ce sont près d’une centaine de jeunes et d’adultes qui ont reçu le sacrement de la confirmation cette année, dans un élan de foi et d’espérance.
Cette semaine, Mgr Hervé Gosselin accueille Émilie, Ema et Sylia, trois jeunes récemment confirmées, venues partager leur chemin spirituel.
Un moment de témoignage sincère et inspirant.
Mgr Hervé Gosselin rappelle combien ce temps est « un temps d’allégresse » : « Les confirmants sont souvent pleins d’enthousiasme et doivent l’être encore plus après avoir reçu l’Esprit Saint. » L’évêque insiste sur la joie, la paix, et la force intérieure que confère ce sacrement. « Normalement, quelqu’un qui a reçu la confirmation doit être réjoui, heureux. » Une joie que les jeunes invitées dans les studios de RCF ont su faire passer au micro.
Émilie, Emma et Sylia, âgées de 15 à 17 ans, ont accepté de partager leur expérience. Toutes trois soulignent que ce choix personnel de la confirmation marque une étape importante dans leur vie spirituelle. « C’est un saut dans la foi », confie Émilie, qui a été encouragée par sa mère à avancer malgré les doutes. Ce que lui a dit sa maman l’a profondément marquée : « Ce qui est important, c’est de croire, de foncer et de faire confiance. »
Pour toutes, le jour de la confirmation restera inoubliable. Emma évoque avec émotion le geste de l’imposition des mains et l’onction avec le Saint-Chrême : « C’est comme si Jésus venait nous bénir lui-même. » La prière, le soutien du groupe et la solennité du lieu les ont aidées à vivre pleinement ce moment, malgré le trac de la célébration dans une grande cathédrale.
Si la prière et l’Esprit Saint sont au cœur de leur cheminement, les jeunes n’oublient pas l’accompagnement humain. Sylia tient à remercier Yolande, responsable de la pastorale des jeunes diocésaine : « Si elle n’avait pas été là, je ne pense pas que je me serais confirmée. Elle m’a vraiment aidée à grandir dans ma foi. »
Cet accompagnement discret mais profond est pour Mgr Gosselin un signe de la présence de l’Esprit : « Quand les jeunes retiennent la joie d’un groupe animé sans même savoir qui l’a préparé, c’est que l’Esprit Saint a bien travaillé. »
Interrogées sur les répercussions de leur foi dans leur vie quotidienne, les trois jeunes évoquent un regard différent sur le monde : « La foi m’aide à aimer, à espérer, à croire en l’humanité », confie Émilie. Emma ajoute : « Sans l’Esprit Saint, je n’arriverais pas à aimer comme j’aime aujourd’hui. »
Mgr Gosselin rebondit en rappelant la nécessité d’une formation éthique et spirituelle pour permettre aux jeunes de se construire. Dans une société traversée par la violence et la perte de repères, l’Église a un rôle essentiel à jouer. « On ne peut pas vivre ensemble si on ne rappelle pas les principes fondamentaux comme le respect de la vie. La confirmation, avec sa préparation, participe à cette formation intérieure. »
À la fin de l’émission, les jeunes sont invitées à se projeter dans l’avenir. Pour Silia, l’idéal serait de s’impliquer davantage, notamment par les pèlerinages et l’aide aux plus fragiles. Émilie, quant à elle, évoque le désir tout simple mais profond d’aller plus souvent à la messe : « Ça me rappelle que je ne suis pas seule dans ma foi. C’est un moment qui me fait du bien, qui me recentre. »
Mgr Gosselin conclut avec une parole d’espérance : « La confirmation, c’est le don de la lumière pour orienter notre vie, et la force pour accomplir ce que Dieu nous demande. Et avec la lumière et la force, on ne craint rien. »
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