On commence par le Signe de Croix :
« Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen. »
Puis, on redit notre foi avec la prière du Je Crois en Dieu.
Sur le Premier grain, on dit le Notre Père puis sur les trois grains suivants : trois Je vous salue Marie et le Gloire au Père, hommage d’amour et d’adoration à la Trinité.
« Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours dans les siècles des siècles. Amen. »
Puis on médite avec Marie un événement de la vie du Christ (appelés mystères, ils évoquent des moments de grande joie, de souffrance ou de gloire de la vie du Christ), éventuellement à l’aide d’un extrait de l’Écriture Sainte, en récitant :
– un Notre Père,
– dix Je vous salue Marie suivi du
– Gloire au Père qui termine chaque dizaine.
On répète cette série 5 fois en suivant les grains sur le chapelet.
À l’intérieur de chaque mystère, on peut ajouter au nom de Jésus une brève méditation (ou clausule) en rapport avec le mystère médité. Par exemple, « Jésus présenté au Temple » ou « Jésus flagellé » ou encore « Jésus ressuscité ». On peut aussi porter toutes les intentions de prière qui nous ont été confiées.
Les mystères joyeux – médités le lundi et le samedi
Le premier cycle du Rosaire, celui des “mystères joyeux”, est caractérisé par la joie qui rayonne de l’événement de l’Incarnation. Cela est évident dès l’Annonciation où le salut de l’Ange Gabriel à la Vierge de Nazareth rappelle l’invitation à la joie messianique : « Réjouis-toi, Marie ». Marie nous conduit à la connaissance du secret de la joie chrétienne, en nous rappelant que le christianisme est avant tout “euangelion”, “bonne nouvelle”, dont le centre réside dans la personne du Christ, le Verbe fait chair, l’unique Sauveur du monde.
L’Annonciation – Fruit du mystère : se rendre disponible.
« Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la vierge était Marie. » Lc 1, 26-27
La Visitation – Fruit du mystère : aller vers son prochain.
« En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voie forte : “Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni !” » Lc 1, 39-42
La Nativité – Fruit du mystère : se laisser habiter par le Christ.
En ces jours-là, parut un édit de l’empereur, ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. » Lc 2, 1-7
La Présentation – Fruit du mystère : donner le meilleur de soi.
« Quand arriva le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception. Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. » Lc 2, 21-24
Le recouvrement de Jésus au temple – Fruit du mystère : rechercher Jésus en toute chose.
« Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume. Comme ils s’en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s’en aperçoivent. Pensant qu’il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher. C’est au bout de trois jours qu’ils le retrouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. » Lc 2, 41-47
Les mystères douloureux – médités le mardi et le vendredi
Ce cycle choisit certains moments de la Passion et incite la personne qui prie à les fixer avec le regard du cœur et à les revivre. Depuis toujours la piété chrétienne, spécialement pendant le Carême à travers la pratique du chemin de Croix, s’est arrêtée sur chaque moment de la Passion, comprenant que là se trouve le point culminant de la révélation de l’amour et que là aussi se trouve la source de notre salut.
L’agonie au Jardin des Oliviers – Fruit du mystère : redire son Fiat au Père.
“ Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : “Asseyez-vous ici, pendant que je vais là-bas pour prier.” Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, et il commença à ressentir tristesse et angoisse. Il leur dit alors : “Mon âme est triste à en mourir. Restez ici et veillez avec moi.” Allant un peu plus loin, il tomba face contre terre en priant, et il disait : “Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux.” » Mt 26, 36-39
La flagellation – Fruit du mystère : avoir confiance en Dieu.
« Alors Pilate fit saisir Jésus pour qu’il soit flagellé. Les soldats tressèrent avec des épines une couronne qu’ils lui posèrent sur la tête ; puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre. Ils s’avançaient vers lui et ils disaient : “Salut à toi, roi des Juifs !” Et ils le giflaient. » Jn 19,1-3
Le couronnement d’épines – Fruit du mystère : rester humble.
« Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans la salle du Prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d’un manteau rouge. Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête ; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s’agenouillaient devant lui en disant : “Salut, roi des Juifs !” » Mt 27, 27-29
Le portement de croix – Fruit du mystère : prendre sa croix de tous les jours. « Et ils réquisitionnent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus au lieu dit Golgotha, ce qui se traduit : Lieu-du-Crâne (ou Calvaire). » Mc 15, 21-22
La crucifixion et la mort de Jésus sur la croix – Fruit du mystère : brûler d’amour pour Dieu.
« Lorsqu’ils furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait : “Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font.” (…) C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ; l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure, car le soleil s’était caché. Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri : “Père, entre tes mains je remets mon esprit.” Et après avoir dit cela, il expira. » Lc 23, 32-33, 44-46
Les mystères lumineux : Ils sont médités le jeudi.
Cette série de Mystères du Rosaire a été proposée par saint Jean-Paul II en 2002. Ils permettent « de prendre en compte les mystères de la vie publique du Christ entre le Baptême et la Passion. » Passant de l’enfance de Jésus et de la vie à Nazareth à sa vie publique, ils amènent à contempler ces mystères que l’on peut appeler, à un titre spécial, “mystères de lumière”. Chacun de ces mystères est une révélation du Royaume désormais présent dans la personne de Jésus.
Le Baptême du Christ dans le Jourdain – Fruit du mystère : raviver en nous la grâce de notre baptême.
« Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux, une voix disait : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie.” » Mt 3,16-17
Le miracle de Cana – Fruit du mystère : l’amour de l’Église
« Le troisième jour, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : “Ils n’ont pas de vin.” Jésus lui répond : “Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue.” Sa mère dit à ceux qui servaient : “Tout ce qu’il vous dira, faites-le.” » Jn 2, 1-5
L’annonce du Royaume – Fruit du mystère : la conversion
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » Mc 1, 15
La Transfiguration – Fruit du mystère : la grâce d’une vie intérieure
« Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. » Mt 17, 1-2
L’Institution de l’Eucharistie – Fruit du mystère : la foi en la présence réelle
« Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit et, le donnant aux disciples, il dit : “Prenez, mangez : ceci est mon corps.” » Mt 26, 26
Les mystères glorieux : Ils sont médités le mercredi et le dimanche
En contemplant le Ressuscité, le chrétien redécouvre les raisons de sa propre foi (cf. 1 Co 15,14), et il revit la joie non seulement de ceux à qui le Christ s’est manifesté – les Apôtres, Marie-Madeleine, les disciples d’Emmaüs –, mais aussi la joie de Marie, qui a dû faire une expérience non moins intense de la vie nouvelle de son Fils glorifié.
La Résurrection – Fruit du mystère : vivre en homme nouveau.
« Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant des aromates qu’elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Elles ne savaient que penser, lorsque deux hommes se présentèrent à elles, avec un vêtement éblouissant. Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers le sol. Ils leur dirent : “Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité.” Lc 24, 1-6
L’Ascension – Fruit du mystère : aspirer aux choses d’en haut.
« Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. » Mc 16, 19
La Pentecôte – Fruit du mystère : se laisser guider par l’Esprit.
« Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. » Ac 2, 1-4
L’Assomption – Fruit du mystère : demander la grâce d’une bonne mort.
« Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! » Lc 1, 48-49
Le Couronnement de la Vierge Marie – Fruit du mystère : se confier à la Vierge Marie.
« Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. » Ap 12, 1