L’émerveillement d’Elisabeth appelle le nôtre
La joie de l’attente en ce temps de l’Avent nous introduit à celle de Noël qui est toute proche maintenant, notamment par l’évangile de la visitation que nous venons d’entendre. Notre attente doit se faire encore plus vive en cette grande semaine préparatoire à la Nativité de Notre Seigneur Jésus Christ, parce que la Bonne Nouvelle du Ciel pour la terre est là, déjà là. Oui, préparons-nous ! Marie et Elisabeth sont nos guides dans cette ultime étape de l’Avent.
C’est bien la joie d’une rencontre qui nous est présentée, celle entre deux futures mères et celle entre deux enfants ; Marie, la femme choisie par la Sagesse du Très-haut, « bénie entre toutes les femmes »qui a reçu à l’Annonciation à Nazareth la révélation de la conception du Roi Messie, par une intervention spéciale de l’Esprit Saint, et Elisabeth, la femme âgée, stérile, qui finalement porte le petit Jean-Baptiste, par une action singulière du Seigneur, car, pour elle aussi, « rien n’est impossible à Dieu. »
Elisabeth confirme à Marie le choix que Dieu a posé sur elle, la Grâce dont elle est comblée, car elle est bien « la comblée de Grâce » qui s’est rendue docile à l’appel divin. Elle l’assure dans sa foi en la promesse qui est féconde, car ce que Dieu dit, il le fait et il fait toujours ce qu’il dit.
Nous n’avons pas la suite de l’évangile mais aussitôt après, c’est le Magnificat, le cantique d’action de grâce de la Vierge Marie. J’évoquais, il y a quelques instants, la rencontre entre deux enfants ; en effet, le fils de Marie « le fruit béni de ses entrailles » tout juste conçu, s’approche de l’enfant de six mois dans le sein de sa mère, à tel point qu’il « tressaille d’allégresse » à son contact. Jésus produit toujours quelque chose lorsqu’on se laisse atteindre, toucher par Lui qui est le Sauveur de toute chair.
L’enjeu, c’est de désirer être au rendez-vous de la Promesse de Dieu à notre égard, celle-ci est toujours nouvelle, elle se renouvelle sans cesse. Comme pour Marie et Elisabeth, le Seigneur pose sa main sur chacun et chacune de nous, tel qu’il est, telle qu’elle est, il dépose sa vie en abondance, nous sommes bénéficiaires de ses bénédictions et en capacité de fécondité. Emerveillons-nous de cela, chers amis, car Dieu ne se lasse jamais de nous, c’est nous qui pouvons nous lasser de Lui. Oui, il s’agit de s’émerveiller de Dieu, de l’action de l’Esprit Saint en soi, et dans les autres, qu’il y a souvent une Promesse de Bonté, de Miséricorde à accueillir. Oui, il nous faut croire à cette action si secrète de Dieu et pourtant réelle.
Si Marie et Elisabeth sont en attente et dans l’émerveillement, c’est parce que toute leur attention est focalisée sur le Mystère de Jésus, « Emmanuel, Dieu avec nous. » Le prophète Michée le présente comme « celui qui doit gouverner Israël , « qui se dressera et sera le berger « des fils d’Israël et lui-même, il sera la paix ! » Cette perspective messianique de l’Envoyé du Seigneur qui est une promesse appelée à se réaliser, passera par un don radical, une offrande de soi, tels que le Christ l’exprime dans la lettre aux Hébreux : « …tu m’as formé un corps… J’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu’il est écrit de moi dans le livre. »
C’est bien Lui, Jésus, l’unique Sauveur de l’humanité, qui s’approche humblement de nous, par la médiation de Marie sa mère, et aussi celle d’Elisabeth et de Jean-Baptiste son précurseur. Il s’approche pour se donner totalement, nous sanctifier, nous guérie du pêché, nous établir dans la Grâce divine. Allons à lui avec un cœur d’enfant, donnons-lui ce que nous avons et ce que nous sommes, cultivons la joie de l’émerveillement.
AMEN
Viens Seigneur Jésus !
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