Etre témoin pour révéler Celui qui est au milieu de nous
Dimanche de la joie aujourd’hui parce que Noël arrive très vite, tout le monde en parle et nous les premiers. C’est la joie d’accueillir l’Enfant-Dieu, les crèches se préparent ici ou là, l’Epoux de l’Eglise qui est son Corps vivant, animé par l’Esprit-Saint, souffle de vie et d’amour. Jean-Baptiste, dont on parle encore, parce qu’il est le prophète de l’Avent, est « l’ami de l’époux »et nous sommes aussi et nous voulons devenir toujours davantage amis de l’Epoux.
Qui es-tu ? Qui es-tu ? Pourquoi baptises-tu ?demandent des prêtres et des lévites à Jean-Baptiste. « Je suis la voix de Celui qui crie dans le désert : redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »Jean est « la voix »et « il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous croient par lui. » Sans doute Jean est-il considéré comme un original par sont style de vie, sa façon d’être et de parler, il intrigue, il dérange en invitant à la conversion et en même temps il attire les foules qui s’approchent. Ce sont les autorités religieuses de Jérusalem qui mènent l’enquête pour comprendre celui qui témoigne de Dieu. Jean est la voix, il n’est pas muet, silencieux, il porte le désir de Dieu pour son peuple ouvertement, sans craindre les menaces ; il est témoin de la lumière qui est déjà là mais qui n’est pas connue : «…au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas.»dit-il.
Peut-être vivons-nous un désert intérieur, une nuit de la foi et de l’espérance ? Peut-être que le sentiment de se trouver dans un tunnel fumé traverse-t-il mon existence ? Si ce n’est pas nous-même, nous recevons néanmoins des confidences. Quel signe de lumière donnons-nous à ceux qui sont loin ? Quel témoignage rendons-nous pour ouvrir des chemins de foi ? Car nous avons à rendre témoignage, les fruits apparaitront plus tard, en son temps.
Jean témoigne, il est la voix et Jésus est la Parole, la Parole définitive du Père des cieux, Celui qui réalisera les promesses annoncées par le prophète Isaïe. C’est lui, Jésus, qui reprendra à son compte la prophétie entendue dans la 1èrelecture, dans la synagogue de Nazareth, là même où il a grandi, au début de son ministère public. A ses auditeurs qui lui sont familiers, il précisera : « Cette Parole de l‘Ecriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. »De fait, Jésus est messager de Dieu pour les humbles, il guérit, délivre, pardonne, il est source de bienfaits, de bénédictions pour beaucoup, sinon pour tous. Avec lui Jésus, Sauveur, la justice et la louange germent et portent leurs fruits sur la surface de la terre ; telle est l’œuvre de Dieu par son Envoyé, le messie. Le prophète Isaïe, en préfigurant cela, est dans la joie, son âme est en fête dans le seigneur à l’image des époux qui s’aiment.
Oui, nous fréquentons Jésus, le Christ, nous le croyons proche de nous, vivant en nous, mais nous ne pouvons jamais le réduire à notre taille, il est toujours plus grand, au-delà de ce que nous en saisissons. Pour laisser le Christ prendre toute sa place dans ma vie présente et pour demeurer à ma juste place, en conséquence, à la suite de Jean-Baptiste, accueillons avec foi, avec générosité, les recommandations spirituelles et pastorales de l’Apôtre St Paul :
« Soyez dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance, (même celles qui sont désagréables), n’éteignez pas l’Esprit, discernez la valeur de toute chose, gardez le bien, éloignez-vous du mal. »
C’est une excellente feuille de route et quelle feuille de route, à l’intérieur de l’Eglise, de notre paroisse et à l’extérieur parce que Dieu appelle. Elle nous met dans la tonalité de Noël, fête joyeuse parce que l’Amour invincible de Dieu est donné sans calcul. Que la Vierge Marie, l’Immaculée, envahisse notre cœur de joie et de paix par son cantique d’action de grâce pour demeurer sur ce chemin
Magnificat, Amen !
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