Homélie 1er janvier du P. Pierre-Marie Robert

St-Martin en val de cognac

Publié le 6 janvier 2022

Apprenons à bénir Dieu à l’école des bergers et de la vierge Marie…

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc   (Lc 2, 16-21)

En ce temps-là, les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.

Journée de prière pour la Paix dans le monde

Apprenons à bénir Dieu à l’école des bergers et de la Vierge Marie

                              Magnifique tradition des vœux en ces premiers jours de janvier, d’une année nouvelle, qui traduit notre souci des autres, notre reconnaissance et réciproquement. Pour manifester notre différence chrétienne, il est judicieux de reprendre les expressions entendues dans le livre des Nombres qui sortent de la bouche du Seigneur : « Que le Seigneur te bénisse et te garde !… Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » Cette bénédiction juive et aussi chrétienne, à la lumière du Seigneur Jésus, né dans notre condition humaine et Sauveur de tous les hommes, est à l’adresse des autres et des autres pour soi-même, parce que Dieu est le meilleur que l’on puisse donner, espérer. « Et moi, je les bénirai. » Désirons cette bénédiction divine pour chaque jour qui nous sera accordé, c’est un don de miséricorde et de bienveillance qui ne saurait nous manquer à travers les joies et les épreuves quotidiennes. Disposons-nous à accueillir avec gratitude ce don quotidien, souhaitons cette disposition intérieure à notre entourage, car c’est l’amour, la justice, la paix, la confiance en Dieu qui construisent des relations humaines seines et stables.

            En cette octave de Noël, apprenons à bénir Dieu qui nous enveloppe de sa présence, de sa bonté paternelle, à l’école des bergers et de la Vierge Marie, Mère du Fils rédempteur, la « théotokos » comme l’appellent les chrétiens orientaux.

En effet, les bergers se sont mis à raconter aux habitants de Bethléem ce qu’ils ont vu dans la crèche, ils ont entendu les anges énoncer la Paix promise aux hommes que Dieu aime. Ils sont dans la joie parce qu’une « bonne nouvelle » s’est fait connaître. Puissions-nous être des porteurs de la joie de croire en Dieu, au Seigneur Jésus, « Prince de la vie et de la paix », son envoyé, en l’Esprit-Saint qui répand l’amour dans les cœurs. Nous sommes les dépositaires de cette mission pour l’année de grâce qui commence. Le Verbe fait chair qui donne de connaître Dieu que personne ne voit, nous incite à emprunter ces chemins d’annonce et de louange, même si nous sommes décalés dans ce monde qui n’a pas les mêmes référentiels. Ce monde, Dieu l’aime pour lui donner son Fils afin de le sauver du mal, du péché et de la mort qui exercent leurs pouvoirs, leurs tyrannies. Ce monde attend qu’on lui raconte les merveilles de Grâce et de Vérité que Jésus Emmanuel réalise, car il a bien dit : « Je suis avec tous les jours, jusqu’à la fin des temps. » Vous et moi, et beaucoup d’autres, en 2022, nous serons là pour être des témoins humbles et fidèles. Quant à la vierge-mère, il nous est dit « qu’elle retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. » Elle est la femme contemplative du Mystère d’Amour qui s’accomplit ; elle écoute dans le silence, elle se souvient de ce que l’ange Gabriel lui a annoncé à Nazareth, elle s’abandonne à Celui qui est le Roi du Ciel et de la terre.

Puissions-nous être aussi des contemplatifs de Dieu, de ses paysages que nous avons à guetter, des étincelles de lumière et d’espérance, de courage qu’il fait jaillir au-dedans de nous. Nous sommes les dépositaires de cette mission d’intercession, de supplication, d’offrande, pour dire à tous qu’ils sont aimés d’un amour éternel. C’est dans l’Esprit-Saint, l’Esprit de Jésus, le Fils, avec comme modèle la vierge sainte, que nous crions « Abba ! » c’est-à-dire « Père ». Vous et moi et beaucoup d’autres, en 2022, nous serons là pour être des priants humbles et fidèles, dans le secret de nos maisons, en assemblée chrétienne à l’église.

            Ste Marie, Mère de Dieu, Mère de l’Eglise et Mère des hommes rachetés, soutiens notre vocation de témoins et de priants pour la vie de ce monde en quête d’espérance ; ainsi nous serons inondés de faveurs divines et nous serons à même de bénir Dieu en esprit et en vérité.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           AMEN 

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