Homélie du 13 fevrier

St-Martin en val de cognac

Publié le 14 février 2022

La béatitude a ses exigences, c’est un chemin à choisir

Dimanche 13 février 2022

Textes du 6ème dimanche du temps ordinaire – Année C – Homélie du Père Pierre-Marie ROBERT

Quelle personne ne cherche pas la vie heureuse sur cette terre ? Quel est celui ou celle qui ne désire pas au fond de lui-même, d’elle-même, un épanouissement de sa personnalité ? Nous sommes créés, Dieu nous a faits pour que nous travaillions à notre béatitude avec Lui, en Lui, dans une communion permanente à sont Saint Nom. « La créature, sans son Créateur, tend à s’évanouir », dit le Concile Vatican II.

L’évangile en St-Luc nous rapporte les béatitudes avec leurs contraires qui sont joints et c’est pour aujourd’hui, maintenant. Jésus enseigne ses disciples et « une grande multitude de gens » après avoir déjà opéré des signes, des miracles comme celui de la pêche miraculeuse entendu dimanche dernier. En cela, il explique le cœur de sa mission prophétique, messianique, il indique le chemine du Royaume de Dieu à ses auditeurs dans leurs existences concrètes. « Heureux…Heureux… » la tradition biblique hébraïque voit dans ce terme une idée de marche, de route à suivre, ainsi on peut dire : « En marche, vous les pauvres, vous qui avez faim, vous qui pleurez, quand les hommes vous haïssent à cause du Fils de l’homme. Jésus serait-il en train de profiter des miséreux, des malheureux pour leur proposer une consolation bon marché ? Non point. Par sa Parole de vérité et de lumière, il vient délivrer de la désespérance, du repliement sur soi ; il vient ouvrir un espace d’accueil au don de Dieu pour maintenant, toujours plus grand que la simple satisfaction des besoins immédiats. Les tristesses et les manques qui vous accablent doivent vous inviter à crier vers le Père des miséricordes qui veut votre bien et vous faire connaître les joies véritables, nous indique ainsi le Seigneur. Par contre, ne manquer de rien, être satisfait de soi, jouir sans peine des facilités et des bonheurs factices, ne sont peut-être pas des critères de véritable consolation intérieure, de béatitude, de vie heureuse dans l’Esprit-Saint. En disant « quel malheur… », Jésus n’appelle pas la malédiction sur les personnes, il n’exerce pas la menace, lui qui est « venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »

Allons-nous passer à côté du dynamisme du Royaume dans ce qui est constitutif de l’ordinaire de nos vies ? Prenons encore plus de temps à développer notre croissance spirituelle que nous en prenons à honorer notre croissance matérielle. Cela implique des choix, à entendre des exigences habitées par l’amour, données par l’Amour, car la béatitude promise pour maintenant prépare et inaugure celle de demain, au-delà de la mort.

Nous ne sommes pas insensibles à la beauté des arbres dans notre environnement naturel, tous nécessaires selon la diversité des espèces, leurs racines profondément enfouies dans un sol nourricier leur permettent d’obtenir une rigueur sans pareille. Telle est la comparaison que le prophète Jérémie utilise pour souligner la bénédiction qui revient à « l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance ». Porter du fruit en son temps, il le peut et la mort n’a pas raison de lui.

Dans cette eucharistie, rendons grâce au Seigneur pour ses bienfaits qui sont immenses, disposons-nous toujours à accueillir sa promesse de Vie et d’Espérance.

                                                                                                                                                                                                                                                                       AMEN 

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