« Réjouissez-vous ! », ou La joie d’être sauvés

10 mars 2024, 4ème dimanche du Carême

Le quatrième dimanche de Carême est appelé dimanche du Lӕtare : « Réjouissez-vous ».
Dès l’antienne d’ouverture de la messe de ce jour, nous sommes, en effet, invités à nous réjouir :

« Réjouis-toi, Jérusalem ;
vous tous qui l’aimez, rassemblez-vous.
Jubilez de sa joie, vous qui étiez dans la tristesse ;
alors vous exulterez, vous serez rassasiés de consolations »

Réjouis-toi ! Jubilez de joie !

La joie se commande-t-elle ?
Et comment nous réjouir quand il semble que rien ne nous y invite ?
Comment nous réjouir quand tout autour de nous semble n’être que peine et misère ?
Comment nous réjouir quand la guerre est partout ?
Comment nous réjouir quand la vie est menacée, bafouée de bien des manières… ?

Pourtant, cela est un impératif : « réjouissez-vous ! »

Et de la part du Seigneur, n’est-ce pas une invitation
à entrer dans la JOIE qu’Il éprouve en nous sauvant ?

Oui, il faut se réjouir car malgré l’infidélité de son peuple,
Dieu le délivre et le fait revenir d’exil.

Il faut se réjouir car si nos fautes nous éloignent de Dieu,
« la richesse surabondante de sa grâce » sans cesse nous ramène à son cœur Miséricordieux.
Il faut se réjouir car c’est bien par la grâce que nous sommes sauvés.

Il faut se réjouir « car Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique (…) pour que, par lui, le monde soit sauvé ».

Demandons au Seigneur de nous donner :
la joie de nous détourner de ce tout qui nous éloigne de Lui et des autres ;
la joie de nous tourner résolument vers Lui ;
la joie de grandir, chaque jour davantage, dans l’amour et la liberté.

Et réjouissons-nous de la Joie même de Dieu.
Elle nous est donnée largement et gratuitement.
Et rien, ni personne ne saurait nous la ravir.

Seigneur, comme nous te le demandons dans la prière d’ouverture de la messe de ce dimanche,
accorde-nous de nous « hâter avec un amour généreux et une foi ardente
au-devant des fêtes pascales qui approchent »,
et « rends-nous la joie d’être sauvés ».

Wẽndyam Gustave SAWADOGO