Il y avait bien une veillée très suivie, une célébration solennelle et une naissance extraordinaire malgré les masques et les gestes barrières.
Pourtant c’était plutôt mal parti, question autorisation de célébrer Noël en communauté mais tout est rentré dans l’ordre et l’église s’est bien retrouvée au milieu du village et particulièrement celui de Mansle. La Crèche était bien à sa place et il ne manquait plus que l’enfant-Jésus. L’accueil avait été particulièrement soigné : gel et masques à disposition pour ceux qui les auraient oubliés. La Veillée fait de textes et de chants a été un espace de forte participation et de partage. A croire que, plus les conditions sont difficiles, plus les chrétiens ont à cœur de les surmonter. Au-delà des gestes barrières et de l’espace entre chacun des participants, l’église Saint-Léger était pleine et les voix s’élevaient haut dans le chœur. Comme l’a rappelé le Père Michel Hoang, ce Noël est bien particulier mais cet événement n’est-il pas, chaque année, un moment particulier. La naissance d’un Sauveur, c’est quand même quelque chose et puis, ce monde venu, sans intervention médiatique, guidé par une étoile et conduit jusqu’à une étable d’auberge. Pourtant, ce soir-là, les bergers n’ont pas dormi et ont assisté sans voix à la naissance d’un Prince de la Paix. Un peu plus tard, les « grands » de ce monde, des mages viendront aussi se recueillir devant la fragilité d’un enfant. La paix a été néanmoins partagée par ces gestes lointains mais qui sont autant de sourires, de regards bienveillants et quelquefois de prières.
Noël n’est décidément pas un jour comme les autres et chaque année, c’est une nouvelle naissance, une renaissance qui nous invite à une Foi toujours active, vivante à l’image de ce Christ qui nous invite au partage.
Albert-Alexis Galland
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