En ce cinquième dimanche du temps ordinaire, la parole du Seigneur oriente notre méditation sur deux attitudes missionnaires fondamentales : l’action et la contemplation.
En effet, l’annonce de la bonne Nouvelle passe par l’action dans un certain sens, sans pour autant dire qu’elle en est l’unique source de fécondité d’une authentique vie chrétienne missionnaire. La page de l’évangile de saint Marc qui nous est proposée par l’Eglise en ce jour, nous fait voir le Christ en activité missionnaire intense. « Tout le monde te cherche » lui disent les disciples après l’avoir retrouvé. A sa suite et dans notre société actuelle nos agendas journaliers sont hyper chargés à tel point que nous n’avons même plus le temps de nous poser. Ceux qui sont dans les services d’aides sociales ou caritatives peuvent en dire long surtout en ce temps de crise sévère à tous les niveaux, crise liée à la pandémie de la COVID. Le Christ nous donne le véritable sens de la vie humaine : se mettre au service des autres dans un amour désintéressé et sans égal. Il passe le temps à enseigner et à guérir les malades et à chasser les esprits mauvais. Toute son action consiste à mener le combat contre tout ce qui peut compromettre la vie ainsi que le bonheur de l’homme. Le Christ va dans la maison de Simon Pierre et tout de suite on lui parle de la belle –mère (de Simon Pierre) malade. Il est intéressant de voir le Christ qui prend l’initiative d’entrer dans cette famille où se trouve une malade c’est-à-dire la souffrance humaine. Il rejoint l’homme jusque dans sa souffrance pour lui donner la parole de salut, poser sur lui un regard qui guérit, poser sur lui un geste bienfaisant qui sauve. Le Christ est là dans sa pleine humanité. « Il s’approcha d’elle, la saisie par la main, et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait ». L’annonce du royaume faite au nom du seigneur se concrétise par des signes que le Seigneur accomplit comme authentification de sa présence, de son amour au milieu de son peuple.
En outre le Seigneur après tant de signes opérés pour le salut des hommes souffrants d’une manière ou d’une autre, se retire comme pour se ressourcer. Il prie. « Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait ». Une méditation attentive de ce passage de l’évangile pourrait nous faire découvrir qu’il existe un équilibre entre l’action missionnaire, pastorale et contemplation ou encore, la fécondité missionnaire découle de la contemplation. Une hyperactivité sans un lien intime avec le Maître de la mission pourrait vider et assécher le cœur du chrétien missionnaire. Le sens des activités à quelque niveau que ce soit réside dans la prière, dans le dialogue intime avec le Seigneur. « Le sarment ne peut porter du fruit s’il ne demeure lié à la vigne » nous enseigne-t-il en saint Jean 15. C’est dans la prière, l’intimité avec le Christ que nous serons toujours efficaces dans l’accomplissement de nos différentes activités, au service de nos frères et sœurs. Un juste équilibre est à établir entre l’action et la contemplation.
Chers amis, l’eucharistie est la source et le sommet de la mission de l’Eglise. Nous y recevons la force nécessaire pour travailler à l’avènement et à la construction du Règne de Dieu. Toute activité missionnaire y reçoit sa fécondité. Approchons-nous y avec pleine assurance et laissons le Christ habiter nos cœurs, se servir de nous comme instruments de sa grâce pour le salut du monde à travers nos activités quotidiennes. Amen
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