“L’Église “en sortie” est une Église aux portes ouvertes (..) Cette Église est appelée à être toujours la maison ouverte du Père” – Pape François, La joie de l’Evangile, 46 et 47.
Du 22 au 24 avril prochain, auront lieu les rencontres nationales du rural « Terres d’Espérance » à Châteauneuf-de-Galaure (Drôme).
Il s’agit d’une initiative des évêques de France pour rassembler les diocèses ruraux afin que ces derniers puissent se rencontrer, échanger à propos des questions actuelles.
Comment proposer, dans la grande diversité du monde rural d’aujourd’hui, la joie de l’Evangile ? Quel avenir pour l’Eglise, quelles formes de présence chrétienne inventer ? Comment nous faire proche et nous mettre à l’écoute de ceux qui nous entourent, plus particulièrement en ces temps de bouleversements et de crise sanitaire, économique, écologique, humaine, et proposer la lumière de l’espérance chrétienne ?
L’idée est de recueillir en amont de belles initiatives rurales pour les partager, les faire fructifier à l’occasion d’échanges.
Ce projet est dans ligne de « la joie de l’Evangile » et de « Laudato Si ».
QUI PARTICIPE À SE RASSEMBLEMENT ?
Les évêques des diocèses ruraux sont invités à participer. Notre évêque, Mgr Hervé Gosselin, y participera avec une petite délégation diocésaine. Agnès Ballu qui y sera présente, en expose les enjeux :
programme-terres-desperanceDevant les profondes mutations que le monde rural vit depuis quelques décennies, les évêques de France ont souhaité organiser un rassemblement national des diocèses ruraux pour échanger, réfléchir, partager, témoigner autour de cette question fondamentale : comment l’Eglise, comment les chrétiens peuvent-ils être présents à cette nouvelle réalité? Des équipes ‘’ Mission Rurale ’’ se sont mises en place dans tous les diocèses pour en quelque sorte faire un état des lieux de leur territoire. A charge pour elles de rapporter leurs travaux lors du rassemblement national prévu à Chateauneuf de Galaure en avril 2022.
Cette question de la présence des chrétiens dans le monde rural est très prégnante.
D’abord parce que le visage de ce monde a beaucoup changé en quelques années, la population agricole avec toutes ses traditions disparaît, pour laisser place à des néo-ruraux souvent peu habitués à la vie des campagnes mais qui apportent aussi une autre manière de vivre. Il faut maintenant trouver de nouveaux modes de communication. Comment entrer en relation avec toutes ces personnes venues d’autres horizons avec d’autres habitudes ?
Et puis le nombre des prêtres diminue, et les paroisses vieillissent et se vident. Les distances géographiques n’aident pas non plus au rapprochement des personnes. Et comme partout la notion d’un Dieu Père et Créateur s’efface de la pensée des gens.
Et pourtant dans ce contexte des germes d’espérance fleurissent.
Des chrétiens se mobilisent, célèbrent les obsèques et rencontrent les familles, se réunissent pour prier le Rosaire, chanter les Laudes et adorer le Saint Sacrement, participent à des rencontres œcuméniques, visitent des malades et des personnes isolées, font la catéchèse, accompagnent les familles pour le baptême de leurs enfants ou les fiancés qui souhaitent se marier à l’Eglise, s’engagent au service de leurs concitoyens.
Sans doute tous ces engagements ne sont pas l’apanage du monde rural me direz-vous. Mais en qualifiant le monde rural de “ terre d’espérance ‘’, les évêques ont souhaité faire émerger toutes les valeurs qui sont inhérentes à ce monde pour qu’elles deviennent des repères dans notre société. Ce seront les enjeux du rassemblement.
Agnès Ballu
Pour en savoir plus sur le rassemblement “ Terre d’espérance ”