Le film inspiré de l’histoire du Père Hamel sera projeté au Mégarama à Angoulême le 16 mars 2024.
Jacques Hamel, Adel Kermiche, deux destins croisés
Un film de Cheyenne-Marie CARRON.
Sortie en salle le 24 avril 2024
Synopsis :
Le père Jacques Hamel et Adel Kermiche, deux destins se sont croisés pour le pire.
En juillet 2016, Adel Kermiche a tué le père Jacques dans son église. Le parcours chaotique, tourné vers la destruction a anéanti une vie tournée vers l’autre et le sacré.
Pourtant de cet anéantissement a jaillit mondialement un témoignage de bonté, celui du père Jacques. Un prêtre, discret, dont la vie d’engagement était tournée vers son prochain.
A Saint-Etienne du Rouvray, dans la ville frappée par cet attentat, musulmans et chrétiens ont renforcé leur dialogue dans le respect
QUE NOTRE JOIE DEMEURE (2023 – 2H00)
France. Couleur. Drame de Cheyenne Caron. Avec Oussem Kadri (Adel), Daniel Berlioux (Père Hamel), Gérard Chaillou (Monsieur Coponet), Majida Ghomari (Fatima), Eric Denize (le mourant) Racid Moura (l’Imam), Laurent Borel (le SDF), Sofiane Kaddour (ami d’Adel), Nathalie Charade (Sœur Hélène), Léopold Bellanger (le fiancé), Séverine Warneys (Mme Gambert)
“Critique de Gilles Tourman (“Critique de Gilles Tourman (“Les fiches du cinéma”)
« Peut-on préférer les ténèbres à la Lumière ? ». Avec ce nouveau long courageux car sur un sujet douloureux (l’assassinat du Père Hamel à St Etienne-du-Rouvray en juillet 2016), Cheyenne Caron peaufine son sillon si personnel, empreint de Foi chrétienne. Sur la forme, on retrouve sa marque : alternance de séquences dynamiques, caméra à l’épaule, et d’autres exposant la thématique du film, ici, séparant la foi des Institutions, sur l’ambivalence des textes sacrés chrétiens et islamiques, de l’homosexualité au suicide via la compassion, tout étant affaire d’interprétation. Habilement construit en trois parties, les deux premières (séparées par un insoupçonné flash-back) présentent en miroir la victime et son bourreau dans leur quotidien et leur engagement, celui-ci enfermé dans son désir de vengeance, celui-là ouvert à l’autre et à l’amour. La synthèse, sublime, est incarnée par Fatima, mère d’Adel, résumant devant le Juge et à partir de l’expérience de sa douleur ce qui aura relevé précédemment de discussions « théoriques » entre paroissiennes : le pardon, la Culture qui élève l’esprit, l’échec de la transmission, l’impossible oubli. Même le suspense tient de cette double écriture réaliste et spirituelle : indices ou signes, ces avertissements que néglige le père Hamel malgré ses appels à la vigilance (tracts islamistes, attentat de Nice, etc.) ? Esthétique ou présence du Destin, ce survol de l’église où se déroulera le meurtre sacrificiel substitué en vitrail (sublime allégorie !) ? Si on ajoute la pénétrante musique de Cheyenne Caron et le Fratres d’Arvo Pärt, ce film apaisé, œcuménique et accompli, est à méditer autant qu’à aborder en vue d’un débat pédagogique. _GTo
Courrier de Mgr Lebrun, archevêque de Rouen