« Ils portent encore des fruits dans la vieillesse » (cf. Mt 28, 20) est le thème de la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, célébrée le 24 juillet 2022.
Le 10 mai, le message du Pape François pour la IIe Journée Mondiale des Grands-parents et des Personnes Agées, qui a pour thème « ils portent encore des fruits dans la vieillesse » (Ps 92, 15) a été présenté. Le Saint-Père s’adresse à ceux de sa génération pour leur rappeler que les personnes âgées ont une mission importante : être « artisan de la révolution de la tendresse » et « libérer ensemble le monde de l’ombre de la solitude et du démon de la guerre ». Le Pape leur invite également à découvrir cette période comme «le don d’une longue vie. »
Cette Journée, qui a été instituée en 2021, est célébrée tous les ans dans toute l’Eglise le 4e dimanche de juillet, à proximité de la fête de Saint Joachim et de Sainte Anne, les grands-parents de Jésus. Cette année, elle aura lieu le 24 juillet.
Dans son message, le Pape François ne cache pas les difficultés que comporte la vieillesse, aussi bien dans la vie personnelle que sociale. Cependant, il invite les personnes âgées à « continuer à espérer » et souligne qu’une longue vie est un cadeau pour toute la société : « Bénie soit la maison qui garde une personne âgée ! Bénie soit la famille qui honore ses grands-parents ! » Dans un monde déchiré par la violence de la guerre qu’il faut « un changement profond, d’une conversion qui démilitarise les cœurs en permettant à chacun de reconnaître en l’autre un frère. » Pour cette raison, le Pape nous rappelle que le témoignage des personnes âgées est pertinent et significatif, et leur invite à « maîtres d’une manière de vivre pacifique et attentif aux plus faibles. » Cette mission commence dans sa propre famille, sans pour autant s’y arrêter, et inclut « ces nombreux petits-enfants effrayés que nous ne connaissons pas encore et qui, peut-être, fuient la guerre ou souffrent à cause d’elle » en Ukraine, en Afghanistan, au Sud-Soudan ou dans d’autres parties du monde.
Le Saint-Père invite les grands-parents et les personnes âgées à continuer à porter du fruit et leur propose de vivre de manière particulière la dimension de la prière. La prière – souligne François – est « l’instrument le plus précieux que nous avons, et qui est le plus approprié à notre âge. » Une « invocation confiante peut faire beaucoup : elle peut accompagner le cri de douleur de celui qui souffre et elle peut contribuer à changer les cœurs. »
Le nombre de personne ayant plus de 65 ans augmente à un rythme exponentiel dans le monde. Durant les 60 dernières années, le nombre de personnes dans cette tranche d’âge a quadruplé. En 2019, dans le monde, une personne sur 11 était âgée de plus de 65 ans ; on estime que dans 30 ans, le rapport sera de une personne sur 6. En plus, depuis quatre ans, pour la première fois dans l’histoire, les personnes de plus de 65 ans sont plus nombreuses que les enfants de moins de cinq ans. Le vieillissement de la population touche principalement les pays les plus développés. Plus de 25 % des personnes âgées de ces régions vivent seules.
Le Pape François, qui parle des personnes âgées à la première personne, affirme : « Nous n’avons jamais été aussi nombreux dans l’histoire de l’humanité, et nous ne savons pas comment bien gérer cette nouvelle étape de la vie ». Au cours des dernières décennies, le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus n’a cessé d’augmenter. Ce vieillissement de la population touche particulièrement les pays les plus développés, où 25% des personnes âgées vivent seules. « Pour vivre la vieillesse, il y a de nombreuses proposition d’assistance mais peu de projets d’existence » regrette le Pape dans cette vidéo qui a bénéficié de la collaboration du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie et de la Fondazione Alberto Sordi.
Dans le contexte d’un monde blessé, le Saint Père insiste sur un des rôles fondamentaux des personnes âgées : « Nous, les personnes âgées, sommes particulièrement sensibles à l’attention à l’autre, à la réflexion, à l’affection. Nous sommes ou pouvons devenir des maîtres en tendresse » dit le Pape. « Dans ce monde habitué à la guerre, nous avons besoin d’une véritable révolution de la tendresse. A cet égard, nous avons une grande responsabilité envers les nouvelles générations ».