Dimanche dernier, les diacres permanents du diocèse se sont retrouvés à Ruffec, en présence de leurs épouses et de Monseigneur Gosselin. Une trentaine de personnes ont partagé cette journée, rythmée par la messe paroissiale, un temps convivial, et une réflexion sur la question de la fin de vie. La rencontre a été élargie par l’accueil de trois nouveaux couples en formation diaconale, pour un premier contact.
Pour l’évêque, le rôle des diacres est essentiel : au service de la diaconie, ils incarnent la présence de l’Église dans la société, notamment auprès des plus fragiles. En parallèle de leurs engagements paroissiaux, ils exercent souvent une mission diocésaine et se font les relais de la charité chrétienne. Il souligne en insistant sur la richesse de leur engagement au service de la communauté qu’ils représentent dans la liturgie du dimanche le monde professionnel qu’ils côtoient au quotidien .

L’après-midi a été consacré à un temps de réflexion profonde et d’échanges sur « La pastorale de l’accompagnement de fin de vie ».
Ce temps a démarré par le témoignage fort, livré par Jean-Paul Morin, diacre, sur l’accompagnement des derniers jours de son épouse Nicole, décédée le 13 octobre 2017. Jean-Paul indique que ce témoignage qu’il a écrit se veut être un cadeau à ceux qui l’ont entendu et qui le liront plus tard. Après avoir écrit, il a ressenti comme un certain apaisement de son cœur. Il a indiqué que lorsque l’on parle de la fin de vie, il faut penser à ceux qui partent, mais aussi à ceux qui restent.

Le Père Denis Trinez, accompagnateur des diacres, nous a partagé des textes de Gérald Jamin (psychanalyste et accompagnateur durant 20 ans d’équipes de soins palliatifs), en particulier des extraits d’une conférence que celui-ci avait donnée à Saint-Martial (Angoulême), en mai 2023. Le thème de cette conférence était l’accompagnement des personnes en fin de vie à la lumière des sept dernières paroles du Christ. Gérald est décédé le 2 septembre 2024 de la maladie de Charcot. Sa fin de vie a été un grand témoignage d’humanité, éclairée par la foi.
Daniel Coumau, diacre, médecin en gériatrie, a partagé quelques moments vécus dans son service, et avec le père Gosselin, ils ont développé et enrichi la réflexion, invitant chacun à un questionnement et à des échanges plus poussés, en privilégiant l’être humain avant toute chose
Les échanges qui ont suivi ont été très fructueux.
Ce sujet demandera d’être repris, discuté, approfondi.
Eddie Lepreux, diacre, nous livre aussi ce message : «Une nouvelle fois, entre diacres proches des plus faibles, nous avons à veiller à ne pas céder aux émotions sans y apporter la raison ».
Cette journée fut riche et empreinte de vérité sous le regard du Christ.

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