Retour sur la rencontre provinciale de la pastorale santé avec les acteurs du SEM (Service Evangélique des Malades) du lundi 18 mars 2014à la maison diocésaine d’Angoulême

La pastorale de la santé, cet accompagnement spirituel dédié aux personnes malades et au personnel soignant, se trouve à un carrefour décisif en France. La Conférence des évêques de France (CEF) envisage une réorganisation stratégique au niveau régional, notamment dans le vaste territoire de la Nouvelle-Aquitaine. Cette région comprend douze départements qui s’étendent sur deux provinces ecclésiastiques majeures : Poitiers et Bordeaux.

Anne Humeau, responsable du pôle santé à la CEF, met en lumière l’urgence d’une telle initiative. Elle insiste sur le besoin impérieux de soutien à cette pastorale par des rencontres avec les équipes provinciales. Ces échanges sont vitaux, surtout dans des zones où les interactions ont tendance à diminuer ou même disparaître.

Lors du rassemblement, lundi 18 mars organisé à Angoulême à la maison diocésaine, un dialogue constructif a été entamé. Les participants ont exploré les principes fondamentaux d’une mutualisation efficace – une solidarité opérationnelle où les ressources abondantes chez certains peuvent venir en aide là où elles font défaut.

Les discussions ont également portées sur trois axes essentiels :

1. La Formation – Il est crucial que ceux impliqués dans ce ministère reçoivent une formation ad hoc qui leur permette d’être outillés face aux diverses situations rencontrées.
2. Le Service Évangélique des Malades – Ce service cherche non seulement à apporter réconfort et espérance mais aussi accompagne chaque personne malade dans sa propre spiritualité.
3. L’Accompagnement du Deuil – Dans ces moments difficiles, il est primordial que le soutien soit présent pour aider ceux confrontés à la perte d’un être cher.

Ce temps fut également l’occasion de rappeler une priorité absolue : ne pas abandonner ni négliger quiconque souffre ou œuvre au sein du système sanitaire.

Bien que certains sujets sensibles comme l’euthanasie ou l’avortement n’aient pas été directement traités lors de cette rencontre — bien qu’ils demeurent présents dans l’esprit collectif comme étant des questions centrales — Anne Humeaux souligne combien il est nécessaire pour l’Église catholique française d’avoir un regard critique sur ces thématiques complexes afin d’éclairer ses fidèles avec compassion et vérité.

Des résistances existent sans aucun doute; cependant, reconnaître le besoin pressant de dialoguer autour des mutations légales actuelles reste incontournable pour obtenir des orientations pastorales cohérentes auprès du corps épiscopal.

Un prochain rendez-vous est déjà fixée afin que ces conversations capitales continuent leur chemin vers plus concrètes applications pratique – toujours avec Angoulême comme terre fertile pour ces échanges prometteurs entre Poitiers et Bordeaux.

En conclusion, cette démarche témoigne non seulement du dynamisme pastoral face aux changements socioculturels mais aussi et surtout d’une volontaire adaptation visant à répondre au mieux aux besoins spirituels contemporains liés à la santé — tout cela en gardant fermement ancrée cette mission profonde qui consiste à prendre soin tant physiquement que spirituellement des individus touchés par la maladie ainsi que ceux qui se dévouent quotidiennement auprès eux.