Le 10 octobre dernier, la journée ressources a permis de réfléchir à la question du rajeunissement des donateurs afin d’assurer l’avenir de l’Église.
Alexis Join-Lambert, économe diocésain, invité de Mgr Gosselin sur RCF pour “Parole à notre évêque”, revient sur cette journée et partage ses réflexions sur l’importance de sensibiliser et d’engager les fidèles pour garantir la pérennité de l’Église en Charente.
Actuellement, seulement 2 % des donateurs de l’Église ont moins de 60 ans, une situation qui soulève des inquiétudes quant à la pérennité de l’institution. Selon Alexis Join-Lambert, il est important de redonner du sens aux dons et de sensibiliser les jeunes aux besoins de l’Église. Beaucoup d’entre eux, bien que présents dans les paroisses, ne comprennent pas le fonctionnement financier de l’institution et l’importance de leur contribution : 70% des paroissiens ne participent pas au denier.
Une autre difficulté concerne la transmission des valeurs et de la culture de don au sein des familles. Les donateurs actuels vieillissent, et la jeune génération semble moins impliquée. Les enquêtes menées par la Conférence des Évêques de France (CEF) révèlent qu’une grande partie des pratiquants ne réalise pas que l’Église dépend de ces dons pour fonctionner. Ce manque de sensibilisation constitue un frein à l’engagement des jeunes.
Pour surmonter ces défis, une stratégie de communication efficace est essentielle. Mgr Gosselin insiste sur la nécessité d’informer régulièrement les fidèles sur l’utilisation des fonds et de créer des occasions de rencontre pour renforcer le lien communautaire. Organiser des événements pour remercier les donateurs et expliquer les actions menées au niveau paroissial pourrait contribuer à susciter un sentiment d’appartenance et d’engagement.
Les actions doivent être menées à trois niveaux : national, diocésain et paroissial. La CEF met en place des campagnes mutualisées pour toucher un public plus large, tandis que les diocèses doivent travailler sur des actions plus locales et personnalisées. Celles-ci permettront de reconnaître l’engagement des donateurs et de leur montrer l’impact concret de leurs contributions.
L’Église en Charente, comme ailleurs, est confrontée à des défis financiers importants, exacerbés par la hausse des coûts énergétiques. Cependant, la générosité des Charentais reste un atout. La communication transparente sur l’utilisation des dons et les actions menées est essentielle pour maintenir cette générosité. En impliquant davantage les jeunes et en favorisant un dialogue ouvert sur les finances de l’Église, il sera possible de construire un avenir durable pour la mission de l’Église.
En conclusion, le rajeunissement des donateurs n’est pas seulement une question de finances, mais un véritable enjeu de transmission de la foi et des valeurs. L’Église doit s’adapter et s’ouvrir davantage pour faire entendre sa voix et mobiliser les nouvelles générations autour de ses missions.
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