
Chers frères et sœurs en Christ,
En ce lundi de Pentecôte, nous fêtons la Vierge Marie, Mère de l’Église, une fête instaurée par le pape François en parfaite continuité avec la tradition biblique et magistérielle. En effet, le Seigneur est né de la Vierge Marie, et si Jésus est le premier homme à entrer au ciel, Il est suivi par sa mère dans la gloire de son Assomption. Elle est le modèle achevé d’une humanité sauvée et de l’Église sainte.
Comblés par la puissance et la douceur de l’Esprit de Pentecôte, Dispensateur des dons, Consolateur souverain, nous voulons, Église d’Angoulême, être fidèles à notre mission et soucieux de faire grandir l’Églisepar notre engagement et l’annonce de la Bonne Nouvelle… Les nombreux néophytes et confirmés de cette année, et ceux à venir, nous obligent à offrir une bonne nourriture, indispensable à leur croissance. Pour cela, nous avons l’exigence d’une formation continue, personnelle et communautaire. C’est le Seigneur qui nous envoie ceux qui frappent à la porte de l’Église, en ajoutant : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » (Lc 9,13)
La situation internationale est loin d’être stable et paisible. Sommes-nous proches d’un chaos ? C’est la crainte de certains analystes politiques, économiques, écologiques. La guerre n’est pas une rumeur, mais une réalité mondialisée qui est un défi pour nous tous. Les génocides en cours sont scandaleux et révoltants. Sommes-nous assez révoltés ? La loi en préparation, qui veut donner un droit à mourir, est une atteinte à la dignité de l’homme, de tout homme. Sommes-nous au clair sur ce sujet ?
La Vierge Marie a connu les mystères douloureux : ceux de son Fils bien sûr, mais également les siens, en son cœur maternel. Aujourd’hui, elle nous attire à vivre au cœur de la Trinité. Elle a pour mission de nous accompagner et de nous faire grandir en sainteté, pour la paix du monde et la révolution de la fraternité, d’une humanité en chemin vers la Maison du Père. Nous croyons que nous allons vers un Royaume qui nous comblera de paix et de joie, dans l’unité de l’Esprit.
Nous entrons dans ce temps liturgique dit « ordinaire ». Nous vivons ces changements rapides du monde, mais surtout une profonde transformation et un changement de monde. Comment garder le cap sans panique et sans s’effondrer ? La Vierge Marie, Stella Maris, dans la gloire de son Assomption, nous rappelle le cap à tenir, de jour comme de nuit : celui de toute vision pastorale, conduite par le Bon Pasteur, avec la révélation de son Sacré-Cœur.
Le pape nous rappelle notre vocation française avec ces trois grandes figures de saints : sainte Thérèse de Lisieux, saint Jean Eudes et le curé d’Ars, saint Jean-Marie Vianney, qui ont été canonisés il y a juste 100 ans. « Nos trois Saints sont assurément des maîtres dont je vous invite à faire sans cesse connaître et apprécier la vie et la doctrine au Peuple de Dieu », nous dit Léon XIV en les présentant comme modèles. En cette année jubilaire, nous nous tournons vers le Sacré-Cœur de Jésus, comme nous le ferons avec les prêtres du diocèse à Paray-le-Monial dans quelques jours.
Dans la lettre pastorale de septembre, je vous invitais à partir en pèlerinage, et je me réjouis des initiatives qui ont eu lieu ici et là, et l’année n’est pas finie ! Rome, Lourdes, Rocamadour, Paray-le-Monial, Aizecq, Sainte-Anne d’Auray, etc.
Ils sont peu ordinaires, les temps que nous vivons ! Pèlerins, nous osons sortir, rencontrer des frères, et vivre concrètement notre foi dans la charité. Tout doit être vécu et traversé d’une joyeuse espérance. C’est la couleur verte qui est utilisée en liturgie pendant ce temps ordinaire, et c’est aussi la couleur de l’Espérance. Dans ce but, de manière ordinaire, nous continuons à travailler le texte final post-synodal paru en novembre, ainsi que les quatre orientations diocésaines que nous nous sommes fixées pour les trois années à venir, et que nous sommes invités à travailler à tous les niveaux : avec les conseils, les communautés, les services :
- Accueillir, accompagner et intégrer dans nos communautés tous ceux qui frappent à la porte de l’Église de Charente
- Prendre soin des acteurs pastoraux sur les plans humain, missionnaire et spirituel
- Favoriser la communication et la collaboration entre les réalités du diocèse
- Développer les ressources humaines et financières
La rentrée 2025 devrait être calme en termes d’affectations. La priorité est le renouvellement du service de l’économat. En revanche, nous savons qu’à la rentrée 2026, nous verrons des changements importants et nécessaires pour les nominations.
C’est bientôt l’été et le temps des vacances. Ne baissons pas la garde et veillons : « Soyons candides comme des colombes et rusés comme des serpents. » (Mt 10,16-23) Avec les dons et charismes utiles à la vie de toute l’Église, qui nous sont donnés par l’Esprit Saint en abondance, dans un mystère continu de Pentecôte, avançons avec Espérance.
+ Mgr Hervé Gosselin
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