Chers amis,
En ce début de l’Avent, je voudrais vous parler des cadeaux : c’est d’actualité en ce temps de Noël. Comme beaucoup d’entre vous, j’ai de merveilleux souvenirs d’enfance, où la joie de recevoir des présents illuminait cette période si particulière. L’idée de cadeau à venir porte toujours deux dimensions essentielles : le désir et l’attente.
Le désir grandit souvent pendant le compte à rebours de l’Avent. Je me souviens aussi que, dans mon enfance, cette joie des cadeaux a parfois été troublée. Avec mon frère Benoît, alors que nous avions moins de dix ans, nous avons un jour décidé d’aller chercher nos cadeaux avant l’heure. Nous les avons trouvés, à la cave… mais la fête s’en est trouvée un peu gâchée. Nous avions voulu prendre ce qui était destiné à nous être donné, et cette précipitation a laissé place à une forme de culpabilité et de frustration.
C’est comme une parabole de la réalité plus conséquente du péché originel. A l’invitation de satan, Adam et Ève prennent ce que Dieu avait l’intention de leur offrir et entrent dans la tentation : en prenant le fruit de la connaissance, vous serez comme des dieux. Ainsi ils pervertissent le projet de Dieu. Pourtant, la divinité est bien ce que Dieu nous destine à recevoir en faisant de nous ses enfants. Pour cela, sans « prendre », il faut être dans une attitude d’humble réceptivité, en attendant avec patience et confiance le moment où tout nous sera donné en plénitude.
L’attente est une école de confiance. Elle nous rappelle que certaines choses nécessitent du temps pour mûrir, dans une attente active. Je pense à ce détenu de la maison d’arrêt de Rennes qui avait inscrit sur le mur de sa cellule : « Même si la détresse est grande, le Seigneur connaît l’heure à laquelle il viendra en aide. » Comme le peuple de la première Alliance, qui a attendu des siècles la venue du Messie, nous aussi, chrétiens, sommes invités à une attente active et confiante de la Rédemption finale, quelles que soient les épreuves du temps.
Nous savons que le Christ est venu, qu’Il a comblé les attentes de l’humanité au-delà de tout ce qu’elle pouvait désirer. Mais nous vivons encore dans une tension entre ce qui est déjà accompli et ce qui reste à venir. Nous proclamons à chaque Eucharistie : « Nous attendons ta venue dans la gloire. » En attendant son retour, nous sommes appelés à goûter les dons qu’Il nous fait aujourd’hui, en particulier le grand don de l’Esprit Saint. C’est l’Esprit Saint qui nous unit au Christ et nous prépare à la plénitude de la communion avec Lui et par Lui au Père.
En ce temps de l’Avent, je vous invite à grandir dans ce désir du retour du Seigneur. Désir de la paix, du bonheur, de l’amour en plénitude. Tout cela nous est promis et donné, dès aujourd’hui, à travers la foi et l’espérance, dans l’attente de la plénitude du ciel. Le cadeau de Dieu, c’est Jésus, c’est sa grâce. Ouvrons les mains et le cœur pour recevoir.
Je vous souhaite à tous une belle montée vers Noël, une période d’Avent empreinte de désir et d’attente, dans la joie de ce que nous recevons et de ce que nous espérons encore. Alors nous deviendrons de vrais témoins de l’Espérance.
Avec toute mon affection et ma prière,
+ Mgr Hervé Gosselin
2 réponses sur « Message de Mgr Hervé Gosselin aux diocésains pour l’entrée dans l’Avent »
[…] – Notre évêque nous transmet également un message pour le temps de l’Avent ! Retrouvez-le ici. […]
Bonjour Monseigneur
Merci pour votre message bienveillant..
Nous sommes dans l’attente avec ” Esperance- Paix-Joie- Amour”, pour accueillir la venue de notre sauveur..
L’Espérance pour un monde de Paix , la Joie et l’Amour feront le reste ..L’attente n’est rien, avec la foi pour guide…