Aux communautés paroissiales
Tous les signes du printemps sont là : le soleil, les fleurs, le chant des oiseaux et les bourgeons dans les arbres et sur les vignes. Pâques s’insère dans cette fête de la Vie et nous avons eu la chance par rapport à 2020 de pouvoir nous rassembler dans toutes nos églises pour célébrer et prier.
La veillée pascale durant la nuit n’a pas été possible vu le couvre-feu mais nous avons pu célébrer de manière festive, soit le samedi, soit le dimanche matin, l’évènement de la Résurrection du Christ. Les échos de ces messes de l’aurore ont été particulièrement positifs, permettant à des assemblées souvent nombreuses de vivre concrètement ce passage de la nuit à l’aurore, comme le signe d’un jour nouveau. Christ est ressuscité ! et ce n’est pas une idée mais bien une Personne, vrai Dieu et vrai homme.
Le confinement a commencé le soir du Samedi Saint alors que la Fête de Pâques est justement l’anti-confinement dans le sens d’un jour nouveau, de la sortie du tombeau et d’une liberté nouvelle par la victoire de la Vie sur la mort. En plein déconfinement intérieur par l’accueil de la joie pascale et la Paix du Christ, nous attendons un plein retour à la liberté de se rassembler dans les conditions ordinaires.
Les forces de mort sont encore à l’œuvre avec la pandémie : notre département est plus touché que l’année dernière et nous devons rester vigilants et responsables. Nous sommes proches de ceux qui doivent, tristement, reporter une fois de plus leur mariage ou le baptême de leurs enfants pour ne pas se priver d’un rassemblement familial si important à ces occasions. De nombreuses réunions et des conseils ont été supprimés, ou remplacés par des visioconférences, ce qui est une réelle opportunité pour continuer à travailler et à échanger, même si nous réalisons que rien ne remplace le contact et la présence.
Courage et patience ! Luttons ensemble contre cette pandémie. Ce n’est donc pas le moment de baisser la garde et de nous relâcher dans l’observance des gestes barrières. L’actualité nous rappelle également que nous devons être exemplaires et ne pas prendre le risque de voir restreindre nos capacités actuelles de célébration.
Comme le rappellent les services de la Préfecture : « La dérogation dont bénéficient les cérémonies cultuelles vous oblige tant pour les éventuelles conséquences sur la santé de nos concitoyens, que par décision d’exemplarité pour les nombreuses activités qui ne bénéficient pas d’une telle dérogation. »
Je rappelle donc à tous les mesures préconisées :
- La désinfection des mains à l’entrée et à la sortie de l’édifice.
- Une distance minimale de deux emplacements doit être laissée entre ceux occupés par chaque personne ou groupe de personnes partageant le même domicile.
- Une rangée sur deux doit être laissée inoccupée.
- Il ne doit pas y avoir de personnes debout.
- Toute personne de onze ans ou plus qui accède ou demeure dans ces établissements doit porter un masque de protection.
La communion ne peut être donnée que dans la main. Je rappelle que c’est une exigence sanitaire temporaire et je remercie ceux qui, peut-être à contre cœur mais de manière radicale ont accepté de changer leur manière de communier. Le rite est au service du sacrement, la réalité sacramentelle et la présence réelle du Seigneur dans le pain eucharistique s’accueillent en Église. La dimension spirituelle et théologique prime sur le rite ; comment refuser le corps de Jésus Ressuscité ? Je rappelle que communier dans la main est très ancien. St Cyrille de Jérusalem (315-368) disait :
« Lorsque tu t’avances, ne t’approche pas les mains grands ouvertes, ni les doigts écartés, mais avec la main gauche, fais un trône pour la droite qui va recevoir le Seigneur. Reçois le Corps du Christ et réponds “Amen”. Avec soin, sanctifie les yeux… puis après avoir communié au Corps du Christ, approche-toi aussi de la coupe de son Sang. Incline-toi en une attitude d’adoration et de respect et dit : “Amen”. Sanctifie-toi aussi par la participation au Sang du Christ. Puis en attendant la prière, rends grâce à Dieu d’un si grand mystère. »
Ce qui compte, c’est de communier dignement et aucun rite ne le garantit. Demandons notre conversion. Communier directement dans la bouche n’est pas possible en période de pandémie comme en ce moment. Pouvoir le faire sera le signe que la crise est derrière nous, ce que nous souhaitons dans un avenir proche.
Bénissons le Seigneur ! plus que jamais ce que nous vivons nous montre l’importance de ce que nous croyons. « La gloire de Dieu c’est l’homme vivant et la vie de l’homme c’est de contempler Dieu », disait St Irénée de Lyon.
Réjouissons-nous en ce temps pascal d’être renouvelés dans notre espérance et de vivre notre foi et mission de baptisé solidairement avec notre monde qui souffre !
Le 11 avril 2021, Fête de la Miséricorde divine,
Mgr Hervé Gosselin
Une réponse sur « Message de Mgr Gosselin aux communautés paroissiales à propos des règles sanitaires »
En Angleterre, dans plusieures églises, le prêtre lève la Hostie et dit”Le Corps du Christ” et les gens répondent “Amen” tous ensemble, en restant dans leurs places, avant de venir communier. Ceci évite que chaque personne, qui ne porte pas de masque parce qu’il va communier, souffle sur le prêtre.
Aussi, ils n’ont pas de chants parce que cela projet le virus plus que de parler.
Les portes des églises sont gardées ouvertes pendant les célébrations.