Au lendemain de l’annonce du décès du pape François, les réactions affluent de toutes parts. Mgr Hervé Gosselin a tenu à partager sur RCF Charente un hommage à un pape qui aura profondément marqué l’Église et bien au-delà.
Dès son élection en 2013, le pape François a imposé un style empreint de simplicité et de proximité. « C’était un vrai pasteur », témoigne Mgr Gosselin. « Il voulait vivre son pontificat dans une proximité réelle avec les plus fragiles, les pauvres, les oubliés. » Cette volonté de sortir des cadres traditionnels pour aller vers les périphéries a profondément résonné dans l’Église.
Le pape François a laissé une empreinte profonde par ses écrits, dont La joie de l’Évangile, véritable feuille de route de son pontificat. « Il y a exprimé le souhait que chaque chrétien devienne un disciple missionnaire », rappelle Mgr Gosselin. Le pape y dénonçait aussi les maladies spirituelles qui freinent la vitalité des communautés chrétiennes.
La miséricorde fut également un maître-mot de son pontificat : « Il était un homme de paix, de conciliation. Il allait à la rencontre des prisonniers, des réfugiés, des personnes déplacées… un homme de contact, profondément humain », souligne l’évêque.
Monseigneur Gosselin souligne aussi l’insistance du pape à ne pas centrer la vie de l’Église uniquement sur l’Occident : « Il nous rappelait que le cœur battant de l’Église est aussi dans les pays du Sud, dans les lieux où l’homme souffre. » En cela, il a contribué à une vision plus universelle de la mission chrétienne.
L’encyclique Laudato si’, qui relie écologie et justice sociale, a marqué les esprits bien au-delà des cercles catholiques. « Il a été entendu au-delà de l’Église. C’est un texte fort qui a été accueilli par de nombreuses instances internationales », note Mgr Gosselin.
« Il a su garder une forme de continuité avec ses prédécesseurs tout en imprimant une marque propre, très évangélique, très humaine. » Pour l’évêque d’Angoulême, le pape François a su conjuguer fidélité à la tradition et innovation pastorale, avec une attention particulière à la fraternité et à la réconciliation.
Une messe d’action de grâce sera célébrée mercredi à 18h30 à la cathédrale d’Angoulême. « Toutes les communautés paroissiales peuvent aussi organiser des temps de prière, des veillées, en méditant ses textes », invite Mgr Gosselin. Ce sera l’occasion, dans la communion de toute l’Église, de rendre grâce pour ce pape « bien-aimé », qui a su guider le peuple de Dieu avec espérance et audace.
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