Dimanche 5 janvier, une messe des peuples a été célébrée en la cathédrale d’Angoulême pour entrer dans l’année jubilaire.
La cathédrale était plus que pleine, ce dimanche 5 janvier 2025, pour célébrer la fête de l’Epiphanie et entrer dans l’année jubilaire “Pèlerins d’espérance”. Les chants et les prières en Français, Wallésien, Portugais, Arménien, Malgache, Libanais et autres langues ont manifesté l’universalité du salut de Dieu offert à tous les peuples, et l’action de grâce célébrée en Eglise. En communion avec tous les diocèses du monde, l’année jubilaire a bien commencé en Charente !
Voici quelques passages de l’homélie de Mgr Gosselin
Nous célébrons aujourd’hui l’universalité de l’Eglise et la manifestation du Salut en Jésus Christ.
I-) Rois Mages : Gaspard, Melchior et Balthazar
Un noir, un blanc, un jaune. Ce sont des migrants, des chercheurs plus que des savants, des pèlerins guidés par l’étoile de leur curiosité en lien avec leur non-savoir. « Je sais que je ne sais pas »
De l’effort physique à l’adoration véritable. Ils sont capables de le reconnaitre et lui donne leurs présents : or car il est roi, myrrhe en annonce de son sacrifice, l’encens parce qu’il est Dieu.
La fête de l’Épiphanie est charnière entre les fêtes de la Nativité et les manifestations de la divinité du Christ dans sa vie publique
En Occident, elle est surtout la fête des Mages ou des « Rois ». Les manifestations inaugurales de la vie publique ne sont pas oubliées, puisque l’office de la fête parle des trois mystères de ce jour comme n’en faisant qu’un : l’adoration des Mages, le baptême de Jésus et les noces de Cana (cf. Antienne de Magnificat aux secondes Vêpres) ; il faut dire cependant que les Mages retiennent presque toute l’attention.
Pour laisser à l’Épiphanie toute sa dimension de « Pentecôte » du cycle de la Nativité, l’Église latine a récemment instauré la Fête du Baptême du Seigneur.
II -) Qu’est-ce qu’un jubilé ?
Un jubilé est un temps de grâce particulier offert par Dieu, pour nous réjouir d’un anniversaire important dans la vie de l’Église. Dans l’Ancien Testament, sur la demande du Seigneur, il était célébré tous les 50 ans. Puisque Dieu fait grâce, il était important qu’Israël puisse vivre cette grâce dans un temps consacré, et dans une nouvelle manière de vivre : ce temps correspondait à des remises de dettes très concrètes et permettait de retrouver ses biens.
Aujourd’hui, ce temps est vécu tous les « 25 ans », fondé sur l’Incarnation du Christ en l’an « zéro »… La coutume a surgi au XIIIe siècle. Ce temps nous ouvre les richesses de la Miséricorde divine : son amour et son pardon nous sont largement offerts pour retrouver la pleine communion avec Dieu et avec nos frères et sœurs, et goûter ainsi la joie d’une vie jaillissante, toute renouvelée, quelles que soient les difficultés de l’heure. C’est ce que nous voulons vivre en diocèse.
III -) Une année jubilaire
L’indulgence (du latin indulgere, « accorder ») est la rémission totale ou partielle devant Dieu de la peine temporelle encourue en raison d’un péché déjà pardonné.
Dans le Manuel des indulgences, le pape Paul VI fait droit à la remarque de Luther selon laquelle toute la vie chrétienne doit être une pénitence, et que le chrétien ne doit pas fonder son salut sur des chimères acquises à prix d’argent ou sur des œuvres qui dispensent de l’acte de foi.
Pour obtenir l’indulgence plénière il est nécessaire d’accomplir l’œuvre à laquelle est attachée l’indulgence et de remplir trois conditions : la confession sacramentelle, la communion eucharistique et la prière selon les intentions du Souverain Pontife.
Un jubilé d’Espérance :
L’espérance qui n’est pas l’espoir : ce qu’on attend d’une bonne organisation, la qualité de nos moyens, l’évaluation des risques et notre capacité d’anticipation.
L’espérance c’est la conviction de foi que ce qui va arriver est déjà là : c’est le Roc de la foi fondé sur l’amour.
Espérant contre tout espérance : ce n’est donc pas un vœu de bonne année et de bonne santé
Rm 5, 5 Et l’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné.
Partez en pèlerinage. Partagez la Bonne Nouvelle de la miséricorde de Dieu par vos paroles et vos bonnes actions. Célébrez le dimanche de la Divine Miséricorde dans votre paroisse, en recevant la communion en état de grâce afin de recevoir la « grâce de la table rase ». Placez l’image de la Divine Miséricorde dans un endroit bien en vue de votre maison et vénérez-la quotidiennement.
Le Jubilé est une année de grâce particulière, de rémission des péchés et des peines qui leur sont dues (indulgence), une année de réconciliation entre les parties en conflit.
Le Saint-Père a annoncé que 2025 serait une année jubilaire, comme tous les 25 ans. Le thème du Jubilé 2025 est « Pèlerins de l’espérance », et ce sera une année d’espérance pour un monde qui souffre des conséquences de la guerre, des effets persistants des crises climatiques, politiques et économiques.
Les différences entre les personnes et les communautés sont parfois inconfortables, mais l’Esprit Saint, qui suscite cette diversité, peut tirer de tout quelque chose de bon, et le transformer en un dynamisme évangélisateur qui agit par attraction. La diversité doit toujours être réconciliée avec l’aide de l’Esprit Saint ; lui seul peut susciter la diversité, la pluralité, la multiplicité et, en même temps, réaliser l’unité. En revanche, quand c’est nous qui prétendons être la diversité et que nous nous enfermons dans nos particularismes, dans nos exclusivismes, nous provoquons la division ; d’autre part, quand c’est nous qui voulons construire l’unité avec nos plans humains, nous finissons par imposer l’uniformité, l’homologation. Ceci n’aide pas à la mission de l’Église.
Le racisme est un péché : c’est chaque fois que je me juge supérieur : par mon origine ethnique, ou géographique, par mon histoire, par mon intelligence ou ma profession. Le racisme est un péché grave.
Car voyez-vous toutes ces différences de races, de langues, de culture ne sont que le signe de l’infinie richesse de l’amour de Dieu. Une communauté basée sur une diversité réconciliée.
ENGAGEMENT JUBILAIRE
Pour la vitalité et le développement de l’Église diocésaine, pour la gloire de Dieu et la mission universelle confiée à son Eglise :
- Acceptez-vous de rentrer dans une vraie démarche jubilaire en reconnaissant votre péché et en accueillant le pardon de Dieu dans le sacrement de la réconciliation ?
Oui je l’accepte
- Acceptez-vous de vous mettre en marche avec vos frères et sœur pèlerins pour méditer la Parole de Dieu et recevoir le Pain de Vie, présence de Jésus Ressuscité parmi nous ?
Oui je l’accepte
- Acceptez-vous pendant cette année jubilaire de recevoir la force de l’Esprit Saint, source de vie d’amour et de sainteté et de vous laisser inspirer par Lui dans vos pensées et vos actes et de consentir à ses appels ?
Oui je l’accepte
- Acceptez-vous d’être dans le monde témoins d’Espérance par l’exercice de la charité qui est l’annonce du Royaume à venir et pour cela d’être dans une authentique démarche de conversion du cœur en lien avec le Sacré Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie ?
Oui je l’accepte
BENEDICTION FINALE DES PÈLERINS
- Seigneur, tu as fait traverser la mer à pieds secs aux enfants d’Israël. Tu as montré aux trois Mages le chemin qui conduit à Toi en les guidant par une étoile.
Nous t’en prions : donne-nous d’avancer avec confiance sur notre chemin en Eglise.
Que nous parvenions avec bonheur au lieu que tu as prévu pour nous et en final au port du Salut éternel.
- Seigneur, tu as demandé aux rois Mages de repartir par un autre chemin. Sois attentif à nos supplications et règle le voyage de tes serviteurs. Garde-nous des embûches et des pièges de l’ennemi. Donne-nous un esprit de louange pour chanter tes merveilles et témoigner
- Fais que parmi toutes les vicissitudes du voyage de notre vie ici-bas, nous nous laissions guider par l’Espérance, implorant toujours ton secours et restant toujours sous ta divine protection et celle de Marie, notre Mère, de vrais pèlerins d’Espérance
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